Tasmanus

Bien le bonjour, et voici le premier article écrit par Kilian, et non pas par Aurore. N’étant pas capable de philosopher autant qu’elle dans de belles tournures de phrases, je fais un simple article qui relate deux semaines de vacances que j’ai malheureusement passé sans elle.

Pour mes deux semaines de vacances (mid-semester break), nous avons organisé un petit voyage en Tasmanie avec mes trois nouveaux potos de mon école d’ingénieur, Vincent, Clément et Etienne.

La Tasmanie est un état d’Australie qui consiste en une grande ile tout au sud du pays, et qui est renommé pour être la Nouvelle-Zélande de l’Australie. Effectivement, comme vous allez le voir, nous avons vu des paysages à couper le souffle. La Tasmanie est aussi connue pour un animal unique qui ne vit nul part ailleurs : le diable de Tasmanie. Vous connaissez Taz, des dessins animés Walt Disney? Et bien c’est lui! C’est une sorte de petite boule de poils noire à quatre pattes avec un museau un peu allongé. Il émet un cri strident et relâche un odeur peu agréable à notre nez lorsqu’il est anxieux ou effrayé. Il est en voie de disparition et extrêmement protégé, nous n’avons pas eu la chance d’en voir, mais nous avons entendu son fameux cri durant une des nombreuses nuits en tente.

Attention, diable!

 Attention, diable!

Notre voyage s’est basé sur un régime très minimaliste : une tente pour quatre, des sacs de couchages fins, un pull, une veste, et location de voiture sur place. Un de nos majeurs problèmes fut d’ailleurs le froid. L’hiver commence à s’installer en Australie, et il est assez radical dans cet état du sud, où nous avons passé des nuits en tente et très mal équipés jusqu’a -4 degrés! Mais soyons courageux : ces vacances seront entièrement passée à l’extérieur, en pleine nature, à base de camping et de randonnées, en limitant les trajets en voiture et les nuits en auberge.

Le givre au matin de notre nuit la plus froide, sans vraiment avoir pu dormir

Le givre au matin de notre nuit la plus froide, sans vraiment avoir pu dormir

Contrairement au reste de l’Australie, la Tasmanie a une échelle humaine, et il est possible de traverser l’île en seulement quelques heures de voiture. Les paysages vont de la neige des hautes montagnes (Tout le milieux de l’île est un haut plateau à environ 1000m) à l’eau turquoise des plages paradisiaques.

Après une nuit dans le bus, puis une journée d’escale à Melbourne, ville bien plus impressionnante qu’Adélaide, nous arrivons à Hobart, capitale de la Tasmanie, et lieu de départ de toutes les expéditions vers l’antarctique. Petite ville charmante, toujours aussi bien carrée et quadrillée comme toute ville Australienne, nous ne nous y attardons que pour des raisons pratiques.

Première escale à la péninsule de Tasman. C’est un endroit où falaise de plus de 200 mètre de haut se jettent dans la mer, ou encore des poteaux de roche sortent de l’eau, tels des menhirs géants. Les randos y sont superbes, mais nous ne prenons pas souvent la peine d’y emmener l’appareil photo, étant donné que on marche au pas de course, histoire de battre les temps annoncés et d’entretenir la forme!

Péninsule de Tasman

Péninsule de Tasman

Hé oui, il faisait froid! Ou chaud?

Hé oui, il faisait froid! Ou chaud?

Petit aperçu des falaise, en miniature dans ce cas-ci

Petit aperçu des falaise, en miniature dans ce cas-ci

Ensuite direction le parc de Freycinet, l’un des plus beaux de l’île par ses baies isolées. Nous partons pour un tour de deux jours, portant tente, nourriture et eau, pour se retrouver tout au bout d’une presqu’ile pour camper. Nous sommes seuls au monde, le temps est magnifique, il fait assez bon pour se baigner, sensation de liberté! Le deuxième jour, ça grimpe, on passe de baies en sommets, marchant en chantant et en regardant les kangourous.

Le retour parmi la massive population de touristes chinois aux alentours du parking nous fait revenir à la réalité, après cet épisode de Koh Lanta.

Les grand randonneur. Vincent n'a pas lâché son bonnet du séjour (racaille)

Les grands randonneurs. Vincent n’a pas lâché son bonnet du séjour (racaille)

Seuls au monde, on en profite

Seuls au monde, on en profite

Plus vite petit!

Plus vite petit!

Ca, des plages, on en aura vu et traversé

Ca, des plages, on en aura vu et traversé

Sinon il y aurait un risque que les animaux de compagnie se révoltent et utilise nos armes à feux, logique.

Sinon il y aurait un risque que les animaux de compagnie se révoltent et utilise nos armes à feux, logique.

On a tout mangé, cuit sur le feux!

On a tout mangé, cuit sur le feu!

Couché de soleil, personne à 10km à la ronde

Couché de soleil, personne à 10km à la ronde

Ami du soir, bonsoir

Ami du soir, bonsoir

Sourissez!

Sourissez!

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Ensuite, nous roulons au nord, traversant plein de petits village de campagne (Il n’y a que deux villes en Tasmanie, le reste se compose d’endroits payés, et magnifiques). Notre itinéraire est tout le long dirigé par les endroits où nous pouvons passer la nuit. Nous avons acheté une application qui nous indique où l’on peut camper gratuitement, remplir de l’eau, où prendre une douche, où trouver des toilettes…. Ces camps gratuits sont nombreux en Tasmanie,encore faut-il connaitre l’application, et conditionnent quand même notre route. Ils sont souvent sur une plage, ou bien sur le terrain à l’arrière d’un bar ou d’un hôtel.

Retour en Alsace

Retour en Alsace

Malgré les nuits froides que l’on peut passer, on s’émerveille chaque jour. Nous tentons ensuite de camper sur les hauts plateaux au centre de la Tasmanie, mais redescendons aussitôt en plein milieu de la nuit. Il faisait déjà -3 degrés à 20h… Par la suite, nous dormirons toujours sur la côte, où il fait bon, puis ferons des randos à la journée dans les montagnes, ce qui nous a fait rouler plus que prévu, juste pour aller dormir au chaud chaque soir.

Concours de pêche au camping ce soir, sur 3km de plage, des pêcheurs au bon look traditionnel, à perte de vue

Concours de pêche au camping ce soir, sur 3km de plage, des pêcheurs au bon look traditionnel, à perte de vue

Cradle Mountain National Parc, en plein centre, est un des points culminants de l’île. Nous y sommes allé, marchant dans la neige et au dessus de lac gelés. Mais il fait grand beau, et nous pouvons marcher en short et T-shirt! La vue est magnifique, mais quand on a vu les alpes, forcément, on s’émerveille un peu moins que les chinois. Ce parc est aussi le début du plus long trek de tasmanie, l’overland track, qui traverse le haut plateau central sur une période de six jours. Vu notre équipement, on a bien fait de ne pas s’y aventurer. C’est surtout le prix qui nous a retenu d’y aller, il faut simplement payer 200 dollars pour le faire, et les rangers sont présents pour vérifier sur place!

Lac de montagne, a Cradle Mountain

Lac de montagne, a Cradle Mountain

Overland Track

Overland Track

Cradle Mountain elle même

Cradle Mountain elle même

Une fois en haut….

Une fois en haut….

C’est dans ce parc que nous avons droit à un petit cadeau de la nature, des wombats paraissent sur une colline. Photos de profil.

Ca ressemble à un nounours non? Il se moquait bien de notre présence...

Ca ressemble à un nounours non? Il se moquait bien de notre présence…

A partir de ce moment là, nous avions perdu l’appareil photo (qui nous a ensuite été envoyé par la poste, ils sont braiments très gentils ces Australiens), donc plus d’images…

Après avoir fait le tour des montagnes au centre, puis un rapide tour des lacs où nous voulions voir des ornithorynques (pas autant de chance qu’avec les wombats cette fois…) sans succès, nous décidons de retourner marcher au chaud pour les derniers jours, sur Maria Island, une petite île à l’est. Deux jours de camping en autonomie, en ayant pour seule compagnie un vieux monsieur très sympathique qui campait non loin de nous. Malheureusement, on a eu 3 jours de pluie, et le temps se faisait long, on avait bien envie de retrouver un peu de confort et de rentrer. C’est la pêche qui nous a fait passer le temps (sans succès, effectivement avec du matériel fabriqué avec des branches, de la ficelle, du barbelé et des bigorneaux, pas facile d’attraper un saumon), des marches sous la pluie pour aller voir des baies paradisiaques, des jeux avec les milles wombats qui nous rendaient visite, et les veillées autour du feu.

Un instant magique se présente à nous sur le bateau du retour vers la grande île de Tasmanie : des dauphins viennent nager et sauter le long de la coque. C’est gros, bien 5 mètres, et ça nage vite. Et il y en avait bien 10.

Une dernière nuit en camping, et on reprenait l’avion pour Melbourne, où une journée interminable dans la station de bus nous attendait, pour une nuit interminable dans le bus, avant de retrouver le confort, et le travail…..

Winter is coming

Je me trouve à avoir pleins de choses à raconter, quand je réalise que j’ai tout d’abord envie de parler d’isolation.

L’isolation, douce invention largement maîtrisée dans notre vieille Europe (j’ai découvert aujourd’hui qu’Adelaide fêtait cette année ses 175 ans, ça fait sourire, non?), mais ici… C’est tout comme si ils n’en avait jamais entendu parler. Je me suis fait dire que les australiens vivaient dans une sorte de déni, pensant que leurs hivers seront toujours plus froid qu’en Europe, ils ne devraient pas se plaindre! Et pourtant… Chaque matin en sortant du lit, j’enfile deux pulls pour prendre mon petit déjeuner (j’oublis peut être de préciser qu’il n’y a pas de chauffage central?).

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Bon là, c'est le soir

Un australien, ayant vécu au Canada, me disait hier que la sensation de froid est différente ici. Il a beau faire 7 degrés, le ressenti est plutôt du côté du négatif du 7! Alors que selon lui, au Canada, certaines personnes pouvaient aisément se balader en t shirt par -10! Sans utiliser des exemples de pays jamais visités, je peux attester qu’un petit 15 degrés est plutôt agréable en France, tandis qu’ici, j’ai l’impression de virer Inuit!
Il est également assez impressionnant comme les températures peuvent varier d’un jour à l’autre, dimanche dernier il faisait 24 degrés, grand soleil, le lundi: 11 avec de la pluie incessante (j’ai l’impression de me répéter, mais j’avais besoin d’une excuse à peine tangible pour poster cette photo prise à la plage).

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Mis à part cela, Kilian prépare un article sur la Tasmanie (c’est ce qu’on appelle une bande-annonce là non?), tandis que pour ma part, je pourrais passer un long paragraphe à déblatérer sur mon travail avec ses heures qui ont plus que considérablement augmentées depuis le départ en vacances de mon patron et qui a coïncidé avec un pic de popularité (pur hasard? Je ne pense pas!). Tout ceci nous laisse moi et mes adorables collègues sur les rotules, mais je pense retrouver l’usage de mes jambes (pour danser le tchatchatcha) lors de ma prochaine paie! Les petits ruisseaux deviendraient ils finalement rivière? J’ajoute à cela une petite multiplication des cours de français que je donne (silence interstellaire pendant deux mois et tout qui arrive en même temps, merci l’univers? On va pas s’en plaindre!)
Enfin, je crois que mon gros travail du moment est d’arrêter de ne pas vivre au présent. J’ai beau bien manquer la France, les gens restés là bas, un mode de vie plus sain plus accessible, et j’en passe; j’essaie de me focaliser sur le moment, sans regarder en arrière ou en avant, car je sais qu’à la fin de cette année (qui est passée à une vitesse folle), je serai certainement triste et nostalgique. Conclusion: expérience australienne, je t’accepte pour ce que tu es, pleinement, et du mieux possible.

Je vous envoie pleins de baisers, de la part de Kilian également (il est trop occupé à gratouiller)!

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Everything would be easier if we would all speak the same language

Il ne suffit qu’à payer un loyer pour pouvoir qualifier un endroit comme étant notre maison. Une notion traversée plusieurs fois au cours de nos voyages est celle de l’appartenance à un lieu « Where do you belong to? » Et avec cette facilité d’installation, de voyage et de transition au travers de diverses cultures, j’en suis venue à la conclusion que réduire notre attache à des lieux est justement très restrictive. J’aurais tendance à dire que nous appartenons à un cercle, un environnement, composé de personnes qui agissent comme des repères dans notre vie. Qu’ils soient géographiquement loins ou non n’a que peu d’importance.

La météo devient curieuse à Adélaïde, le vendredi il faudrait acheter une veste, tandis que le mardi il est possible de finir sa journée à la plage pour admirer le couché de soleil, qui a été avancé d’une heure.

Le temps se fait plus régulier et rapide, lancé dans une petite routine qui sent le café.

Les vraies rencontres deviennent plus ponctuelles au fur et à mesure que les sourires s’ enchaînent à la caisse.

Et les réflexions métaphysiques sont toujours grandes et nombreuses, augmentées par l’absence d’un Kiki qui campe en Tasmanie (ai-je précisé que l’hiver venait?) pour ses deux semaines de vacances universitaires. J’espère qu’il nous ramènera à tous de belles photos pour alimenter le blog!

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D’un point de vue plus rationnel, je travaille dans un café italien qui me permet de payer le loyer et de rembourser l’argent avancé par Kilian, mais nous sommes encore loin des promesses de richesse australiennes! Qui plus est, l’Italie donne bizarrement écho à mafia un peu partout, dans le sens où mon patron n’est pas tout à fait réglo comme on dit. Je suis donc à la recherche de quelque chose d’autre, dans l’ombre.
Kilian enchaîne les excursions pendant le temps libre de l’université comme dit ci dessus, il a également eu l’occasion de parcourir la Great Ocean Road (portion de route qui longe la côte, de Adélaïde à Melbourne) en van avec des copains de la fac.
Et last but not least, nous avons réservés nos billets d’avion retour! Grande arrivée prévue le 10 août!

Tictac, le temps passe, je me permets de vous dire « A très vite » 😉

We’re a thousand miles from comfort, we have traveled land and sea, but as long as you are with me, there’s no place I’d rather be

Deux semaines se sont écoulées depuis le dernier article. Je parlais de publier plus fréquemment, mais je ne peux me décider à écrire sur le blog quand le moral n’y est pas; ces deux dernières semaines n’ont pas toujours été très marrantes. L’angoisse de ne pas trouver d’emploi, Kilian qui a eu du mal à s’adapter au système universitaire (où vous êtes simplement livrés à vous même), la difficulté de devoir tout recommencer à zéro, avec de nouvelles personnes, dans de nouveaux endroits, après tant de temps déjà passé loin de chez nous… Il y a eu des hauts et des bas, mais tout cela nous fait prendre grandement conscience de ce que nous voulons pour le futur, de la valeur des rencontres que l’on fait, de la valeur des amis que l’on regrette, et des enseignements que ces épreuves nous apporteront. Je dois aussi dire que, même si j’ai à plusieurs reprises penser qu’il faudrait prendre un avion avant que mes comptes soient à sec, je suis convaincue que ma place est ici au jour d’aujourd’hui.

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Voilà pour la petite partie réflexion/émotion! Concrètement, nous avons une existence plutôt remplie! Nous passons nos week ends à faire des excursions, soit avec les français dont je vous ai parlé dans le précédent article (ce qui nous embête un peu car, bien qu’ils soient très sympathiques, nous n’aimons pas l’idée de parler français toute la journée, des geeks de la langue on vous dit!), soit nous passons du temps avec le groupe d’étudiants internationaux de Kilian. Parmi eux, quelques belles personnalités, qui pourront peut être devenir des amis, qui sait? Sans aller jusque là, il y en a quelques uns avec qui il fait vraiment bon de passer du temps, d’améliorer notre anglais, de rire à toutes ces blagues que je suis tellement contente de comprendre enfin! Il y a beaucoup de choses qui sont fait pour la communauté internationale par l’Université d’Adelaide; bien plus que ce qui avait été fait à Birmingham pour moi l’an dernier! Notamment, les évènements avec nourriture gratuite. On se demande pourquoi nous faisons les courses, quand Kilian peut avoir des barbecues gratuits (auxquels j’essaie de m’incruster le plus souvent possible) 5 jours sur 7! Ce qui m’amène à parler des courses, et du marché central auquel je suis allée faire un petit tour aujourd’hui, premier samedi où je suis disponible pour y aller (le samedi étant le dernier jour d’activité de la semaine du marché, beaucoup de choses sont bradées). Et j’en ai profité pour faire la reporter photo, avec en prime, des photos de notre maison!

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Lors d'un marché des fermiers, avec Kate et Todd

Lors d’un marché des fermiers, avec Kate et Todd

Un concours de chien de berger, trop drôôôôle

Un concours de chien de berger, trop drôôôôle

Kilian en sortie scolaire

Kilian en sortie scolaire

La plage à 40min de chez nous

La plage à 40min de chez nous

Thomas avec sa planche de surf (et le gros tas de sable de Kilian)

Thomas avec sa planche de surf (et le gros tas de sable de Kilian)

La maison est petite, mais confortable. Avec toutes les propriétés que j’ai visité, on s’en tire vraiment bien, pour un prix très raisonnable rapport à l’Australie. Le seul bémol est le manque de luminosité, que Kilian et moi sentons fortement, du coup, on sort plus, ce qui est plutôt positif!

La façade extérieure, ça paie pas de mine...

La façade extérieure, ça paie pas de mine…

Le petit jardin, british style

Le petit jardin, british style

La cuisine

La cuisine

La salle à manger, et derrière le salon (où quelqu'un skoittait le canap')

La salle à manger, et derrière le salon (où quelqu’un skoittait le canap’)

Salle de bain...

Salle de bain…

Et encore salle de bain.

Et encore salle de bain.

L'escalier

L’escalier

Notre lit!

Notre lit!

Et ce que j'ai pu prendre du reste de la chambre

Et ce que j’ai pu prendre du reste de la chambre

Le marché doit être mon lieu favori sur Adélaïde. Pleins de couleurs, d’odeurs, de bruits, … Ca n’est pas tellement différent de ce qu’on a pu observer en Asie (les normes d’hygiène en plus, peut être)! En plus, de nombreux stands bio, locaux, avec achats en vrac (auxquels nous ne nous permettons pas encore d’acheter, question de budget, éventuellement quand j’aurais un revenu régulier, inchallah!)… Que de bonnes intentions qui font plaisir au moral. Une très bonne ambiance aussi, un beau tableau de ce multi culturalisme importé.

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Ils savent prendre par les sentiments

Ils savent prendre par les sentiments

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Un jour, mon fromage j’achèterai

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« Le fromage qui sent »

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Un petit peu d’Italie par ici

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Un des gâteau nommé « la mort par le chocolat »

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L’achat en vrac

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L’achat en vrac bis

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Une heure de salaire moyen!

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C’est comme une petite visite touristique

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Qui veut du sauc’???

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« Importé » pour une nation d’immigrants

En parlant de multi culturalisme, sur la route du marché à notre maison se trouve Chinatown (ou plus communément appelé « la rue des chinois » par Kilian). La communauté chinoise est vraiment impressionnante ici, ça semble bizarre dit comme ça, mais c’est véridique; une bonne partie (qui doit rester très minime au ration de leur population) vient faire ses études en Australie.

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On notera les voitures, qui ne sortent jamais du paysage

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Niveau boulot, comme je l’ai dis, ça n’a pas toujours été la joie. Mais je pense pouvoir commencer à dire, sans trop m’avancer, que la lumière apparaît au bout du tunnel. J’ai un contact auquel je donne des leçons de français, une recherche médicale pour laquelle je donne mon caca (désolée pour les âmes sensibles mais moi ça me fait bien rire!), une famille de hippie bis chez qui je travaille de temps en temps, et un deuxième essai dans un café mardi. Alors d’abord pour la famille de hippie bis, ce sont des amis de Kate et Todd qui vont bientôt déménagé de la ville vers les collines, ayant trois enfants, la maman n’a pas les meilleures conditions pour faire les cartons, elle me propose donc de venir ponctuellement pour l’aider. J’y suis allée mardi dernier (et y retourne demain), et ai fait du pesto pendant 5H (l’idée c’est d’avoir des réserves de nourriture facile à préparer pendant leurs temps chaotiques). C’est une famille ADORABLE, ils respirent tous l’harmonie, l’amour et le bonheur, sans être extrême ou illuminés. J’apprends beaucoup chez eux, et me donne matière à aspiration pour ma vie future. Je dois ajouter que leurs enfants Alice, Arthur et Alya, respectivement 6 ans, 3 ans et bientôt 1 an sont adorables. Jane (la maman) fait l’école à la maison pour Alice, elle est d’une patience et d’une pédagogie incroyable. Hamilton travaille et fait le tour des cafés pour demander s’ils ont besoin d’une serveuse. C’est ainsi que mardi prochain je vais faire un essai dans un café italien. Je ne sais pas comment expliquer à quel point ces gens sont simplement bons. C’est un plaisir pour moi d’aller chez eux, car comme vous l’aurez compris, j’y apprends beaucoup.

Le café italien fait également bar le soir, je vais réviser mes cocktails et prie pour que ça fonctionne! Tout se mettrait alors en route sereinement pour nous. Bien que Kilian ai encore du mal avec ses cours, le stress de la nouvelle installation… Il se donne un mal de chien pour nous faciliter la vie, nous ayant trouvé un vélo et tout ce qui va avec (en Australie vous prenez des amendes pour tout et n’importe quoi quand vous possédez un vélo: non port du casque, circulation sur les trottoirs, traversée sur un passage piéton, les feux rouges bien entendu, l’absence de lumière la nuit, … J’ai vraiment hâte de pouvoir retourner en France et rouler ma bicyclette comme je l’entends!). Au delà de ça, comme dit précédemment, il prend conscience de ce qu’il veut dans la vie, et que pas mal de ces choses ne sont pas ici. Je ne sais pas quelle impression nous donnons de l’autre côté de la planète, j’essais de faire passer notre expérience avec le plus de clarté possible, mais je me demande souvent si, en vous exposant que tout n’est pas toujours rose, nous ne passons pas pour des insatisfaits. Il faut réaliser que, ce n’est pas parce que l’on est dans un autre pays que tout est incroyablement différents. Les gens n’ont pas la même culture, pas le même langage, pas la même histoire; mais cela reste des êtres humains, avec des attitudes et des réactions humaines. Ils sont facilement comparables à ceux qui sont restés dans notre pays. Et je pense pouvoir parler pour Kilian également en disant que vous nous manquez tous beaucoup, pour ce que vous êtes, et ce que vous représentez dans notre vie.

Voici en vrac ce que j’ai à vous raconter de ces deux dernières semaines, je prévois de faire encore quelques petits reportages photos (notamment de la ville et de l’Université de Kilian) pour vous donner une petite image de là où nous évoluons! Et puis des nouvelles, bien entendu 😉 !

Backpacks are off our backs!

Nous sommes le dimanche 1er février, Jason vient de nous débarquer dans ce qui sera notre nouvelle maison pour une ou deux semaines. D’abord un peu dubitatifs, nous ne sommes pas certain de l’entrée, tout semble un peu anarchique. Nos hôtes arrivent quelques minutes après et nous intègrent dans la maison. Nous passons la première nuit sur un matelas dans une pièce adjacente à la cuisine, car une autre wwoofeuse occupe actuellement la chambre d’amis jusqu’au lendemain.

Kate et Todd sont très enthousiastes, nous posent pleins de questions lors du dîner qui a été ouvert par une bénédiction en chanson, à la lueur d’une bougie (là, pour le coup, on s’est un peu demandé dans quoi nous étions tombés!). Todd est un infirmier qui rayonne dans la ville d’Adélaide sur son vélo à la recherche de sans abris pour leur apporter du soutien. Kate quant à elle accueille des jeunes enfants et leurs parents dans sa maison à l’occasion d’activités ludiques; c’est une sorte de pré maternelle qui a pour but de créer des réseaux pour les parents, dans une société où l’individu est de plus en plus isolé, pétrifié parfois par son statut de nouveau parent, sans soutien ni repère (personne pour lui dire « Pour moi, c’est pareil »). J’apprécie beaucoup le concept, j’ai eu un tout petit plus de mal avec la pratique. Ce « playgroup » (groupe de jeu, littéralement, je n’arrive pas à trouver une traduction plus adaptée) est pratiqué selon les enseignements de Rudolf Steiner (les écoles Steiner, vous connaissez?), ils comportent par conséquent de nombreux moments de chansons, de petits rituels, qui, d’un oeil extérieur, sont un peu étranges à observer. J’y ai néanmoins trouvé du bon; et du moins bon. Mais cela étant dit, ne prenez pas Kate et Todd pour des illuminés, parmi tous les gens que nous avons pu côtoyer ces 10 jours là, ils sont les plus terre à terre. Ce couple issus de famille traditionnelles s’est rencontré dans une communauté aborigène, où Todd venait prodiguer des soins tandis que Kate enseignait. C’est en souvenir de cela qu’ils ont nommé leurs enfants par des noms aborigènes.

La cuisine

La cuisine

Notre précédente expérience WWOOFING nous avait habituée à un travail précis et régulier. Chez eux, nous avons été quelque peu déboussolés. Nous n’avons quasiment pas fait de travail « de ferme », si ce n’est nourrir les poules,  désherber, récolter quelques légumes ou mettre des filets sur les arbres fruitiers. En revanche, nous avons appris d’autres compétences variées. Kilian a passé pas mal de son temps à jouer au bûcheron, tandis que j’ai appris à coudre à la machine! Nous avons fait la cuisine (malaxant du chou rouge pour le stocker dans une grosse poterie où il macérera pendant plusieurs mois), et beaucoup de ménage. Nous avons globalement fait partie d’une famille, qui se retrouvait quelque fois débordée par deux petits monstres. Je dois dire que Kate et Todd sont les parents les plus patients que je n’ai jamais vu, devant des enfants qui était récalcitrant à aller à l’école chaque matin, ou à aller au lit chaque soir, ils ont toujours fait preuve de calme (ou du moins ne sont jamais sortis hors d’eux mêmes). Respect.

Le potager

Le potager

L'autre potager

L’autre potager

Un arbre à KIWI !!!

Un arbre à KIWI !!!

Le poulailler

Le poulailler

Ce qui m’a fait beaucoup réfléchir sur l’éducation d’enfants, et tout ce que j’en conclus pour le moment, c’est que ça fait bien peur! Etaient-ils trop laxistes? Ou avait ils raison? Je ne sais qu’en penser!
Il y a aussi l’aspect éducation « intellectuelle » qui a été intéressant à observer dans cette famille, sachant qu’ils ont choisi l’éducation Steiner pour leurs enfants. J’avais déjà eu l’occasion d’observer ce système à Strasbourg lors de ma deuxième année de fac, ce fut donc doublement intéressant pour moi. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, le système Steiner privilégie le développement physique de l’enfant prioritairement à son développement intellectuel jusqu’à l’âge de 7 ans. C’est ainsi que Wimitja, bientôt 9 ans, ne savaient pas encore lire. En effet, la méthode d’apprentissage de la lecture est très différente du système classique. Une grande partie de l’enseignement se fait par le moyen de dessins, de chansons, de contact avec la nature (d’où les enseignants tirent des métaphores qui seront plus parlantes pour les enfants; contrairement au système général qui inculque de nombreux concepts abstraits non saisis par les jeunes enfants). Encore une fois, il y a du bon et du moins bon selon moi, mais vous comprendrez que l’expérience que nous en avons faite n’a pu qu’être enrichissante de par sa différence!

Un autre de nos travaux fut d’ailleurs d’aller aider à la construction d’une salle de classe, prévue pour les classes Steiner. C’est ainsi que nous avons repeint et mis à neuf une vieille salle défraichie dans une petite école des collines qui n’accueille plus que 28 élèves, tous niveaux confondus. La communauté Steiner dans laquelle Kate évolue a bon espoir de pouvoir ouvrir plusieurs sections de système Steiner, afin de faire revivre cette école (certains le verront comme un envahissement).

L'aire de jeu

L’aire de jeu

Remplie de jouets en bois

Remplie de jouets en bois

Au delà de leurs choix éducatifs, Kate et Todd ont fait des réels choix de vie tournés vers l’écologie. Leur maison est indépendante en eau et quasiment en électricité, ils possèdent verger et potager, et même un poulailler. Leur provisions ne sont qu’achetés en marchés bio, et leurs repas on ne peut plus sains (Kilian et moi avons fait une crise de manque de sucre…). Nous avons néanmoins fait un tabac lorsqu’il a été notre tour de cuisiner pour la famille (petit rituel qu’ils effectuent avec chacun de leurs woofers), personne ne résiste à des tartes flambées et une tarte à la rhubarbe meringuée (MERCI l’ALSACE!).

Le réservoir d'eau

Le réservoir d’eau

L'arrière de la maison

L’arrière de la maison

Cette expérience nous a donc beaucoup appris, notamment sur les modes de vie alternatifs. Je dois souligner ici que cette famille a fait beaucoup pour nous, nous permettant d’aller visiter des appartements en ville, nous donnant beaucoup de conseils et de contacts, et surtout, nous permettant de rester aussi longtemps que nous le voulions. Ce n’était pas tellement comme si nous travaillons pour eux, nous vivions littéralement avec eux, et partagions par conséquent tous leurs moments (les garçons étaient particulièrement enchantés de pouvoir faire de la lutte ou du football avec Kilian!).

Au milieu de cette routine familiale, le mardi, nous avons rejoint Max et Ben, deux français avec lesquels nous avions partagés une partie du trajet du roadtrip, avant que ceux ci ne fassent du stop vers Melbourne! Une petite parenthèse bien sympathique, avec ces deux joyeux lurons qu’il serait bon de revoir à l’occasion.

La vue des collines sur Adelaide

La vue des collines sur Adelaide

Max, Ben et Kilian

Max, Ben et Kilian

Et pour conclure avec ces dix jours de wwoofing en Australie du Sud, beaucoup de bonté ressort de cette famille, que nous sommes amenés à revoir lors de ces prochains mois.


 

Nous sommes maintenant installés en bas des collines, dans la ville d’Adélaide depuis une semaine.
Notre première journée fut bien remplie. Nous avons découvert qu’il nous fallait acheter tout notre nécessaire de cuisine, les habitants actuels de la maison ne désirant pas partager… En passant, nous partageons notre maison avec Lu Li (aka Constance) d’origine chinoise, son copain James (britannique) ainsi qu’Angela, chinoise également. Nous sommes directement parti pour un magasin d’occasion dont nous avait parlé Todd, situé dans un centre pour sans abris. Là bas, nous ne trouvons que de l’habillement, pas exactement ce que nous recherchons à ce moment donné. Nous demandons des renseignements aux volontaires qui s’occupent de la boutique, celles ci nous donnent toutes les bonnes adresses, et l’une d’elle se propose même de nous donner de sa vaisselle particulière. Elle prend notre numéro de téléphone et nous recontacte plus tard, pour nous offrir des couverts, des assiettes, des tasses et des serviettes. Je suis relativement effarée par la gentillesse de pas mal d’australiens rencontrés jusqu’ici…! Pour le lit, nous finissons par nous diriger vers un magasin à bas prix, voyant que ce que nous trouvons d’occasion reste, certes de meilleure qualité, mais plus cher. Et niveau dollar australien, je vous assure que vous avez envie d’aller pour le moins cher quand vous n’avez pas encore de salaire!

Nous avons passés un premier week end mouvementé, avec l’ouverture d’un des plus grands festivals mondiaux vendredi soir qui s’est traduit par une jolie parade dans toute la ville. A la suite de laquelle nous avons rejoint trois français contactés via facebook pour une bière, puis le lendemain pour une excursion à la plage, puis le jour d’après pour une randonnée dans les collines. Mégane et Léa sont deux étudiantes en Chimie à l’école de Chimie de Strasbourg (quand on vous dit que le monde est petit!!!) qui effectue un stage dans la ville; Thomas est en savoyard, étudiant en STAPS qui passe 6 mois en temps qu’au pair dans une famille des collines (nous n’étions pas très loin!).
Le samedi, nous avons fait plus d’une heure de voiture pour assister à une compétition de surf, Kilian et Thomas se sont ensuite essayés au surf, puis nous avons fini la journée en faisant un barbecue sur un de ces barbecues libre service de la côte.

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Les paysages ne sont toujours pas désagréables…

Le dimanche, nous sommes allés marcher et visiter Hahndorf, ville instituée par des immigrants allemands (surprenant!) qui reste très typique. Petite anecdote à ce propos, qui m’a été racontée par le papa de Kate: Lors de la seconde guerre mondiale, la communauté allemande australienne a, à priori, été regroupée dans des camps, et tous les noms a consonance allemande ont été changés pour des noms anglais; avant d’être rétablis quelques années après. L’Histoire australienne est selon moi, vraiment déroutante.

Pour ce qui est de la semaine que nous venons de passer, tandis que Kilian découvrait son université et ses nouveaux camarades internationaux, je quadrillais la ville à la recherche d’annonces pour trouver un emploi (je suis désormais incollable sur le nom des rues d’Adélaide!). Mercredi nous sommes allés à la plage avec les étudiants (après avoir profité d’un barbecue gratuit organisé par le comité d’accueil des relations internationales…), 40min de tram, mais ça vaut le coût!

De manière générale, il fait bon vivre ici; c’est actuellement l’été (les températures sont allées jusqu’à 41 degrés depuis notre arrivée -> pas facile pour dormir, malgré la clim) et de nombreux événements ont lieu dû au festival qui anime considérablement la ville! Notre maison se situe au sud du centre ville, ce qui est une bonne localisation, mais ne nous évite pas de marcher beaucoup. De part le facteur « place » (territoire), les constructions australiennes ne nécessite pas de s’échelonner en hauteur comme chez nous, la plupart des constructions ne dépassent pas deux étages, ce qui a pour conséquence d’étaler les villes sur des kilomètres (et de traumatiser nos petits petons). Deuxième conséquence: tout se fait en voiture. Les transports en commun sont néanmoins relativement bien fait à Adélaide, mais pas très réguliers. Nous cherchons désespérément des vélos, mais comme j’ai pu le constater en Angleterre, cela ne fait pas partie de la culture, donc il est compliqué d’en trouver d’occasion. Wait and see!

Kilian a encore une semaine d’intégration devant lui, j’attends les coups de fils. Les articles seront plus réguliers à présent que nous sommes à nouveau installés. Je vous laisse et retourne à mes CV ! 😉

On the road again, again!

Nous sommes donc le dimanche 18, je pars au marché avec Linda. Tout prend une saveur différente, puisque dans la voiture nous parlons déjà au passé. Et en effet, au marché j’achète tout en perspective du départ: des viennoiseries pour remercier Jason et Guanluca d’avoir retardé leur départ, un savon pour le roadtrip, et un mûrier pour Linda. Vers 10h30, la copine de Robert propose de me ramener, je proteste, nous voulions une photo avec Linda! Celle ci est d’accord et veut bien faire le trajet juste pour cette photo, et pour dire au revoir à Kilian. Sur le départ je lui offre le mûrier, et je suis contente de dire qu’elle a été très touchée! A l’avenir, elle pourra rajouter le parfum mûre à ses confitures faites maison. Toute sa famille nous a invité à venir à nouveau si nous étions une nouvelle fois dans le coin de Perth, que ce soit dans ce voyage, ou dans un prochain!

Linda Oliver, nous nous souviendrons de vous!

Linda Oliver, nous nous souviendrons de vous!

Il faut ensuite s’activer pour faire tous les bagages et grignoter un semblant de repas avant que nos compagnons de voyage ne débarquent avec ce qui sera notre lit pendant deux semaines! Car oui, nous sommes les privilégiés qui profitons du matelas à l’arrière du break! C’est la course, puis l’attente, car en bons packbackers, ils ont eu du retard! A peine assis dans la voiture, Guanluca sort des bières, pour trinquer au début de cette aventure. On met la musique et en route! D’abord très nostalgique de ce que nous quittons, nous nous laissons assez vite prendre par l’ambiance. Nous nous arrêtons sur la côte, jouons au foot au bord des vagues, prenons une »vraie » douche dans les douches de bord de plage (les seuls sanitaires auxquels nous avons accès sans payer); puis nous nous arrêtons un peu plus loin sur une falaise pour se faire un petit thé avec des biscuits. La conversation va bon train, vu que nous avons plein de choses à apprendre les uns sur les autres. Jason, 22 ans, a fait des études en ingénierie à Grenoble (!) et est parti pour voyager pendant un petit bout de temps avec son vélo qu’il possède à cause/grâce à son sport: le bike polo! Végétarien, écolo et ouvert sur le monde, nous aurons de nombreuses discussions intéressantes avec lui, tout cela en anglais, qu’il maitrise plus que nous! Gianluca quant à lui est un italien du Sud de 31 ans avec tous les clichés que cela peut comporter, beaucoup de blagues seront faites sur son accent chantant! Employé dans les assurances, il fut habitué à un certain confort, et ce voyage est une première pour lui. Mais tant qu’il y a des tomates fraîches, de l’huile d’olive et de l’ail (et surtout du vin 😛 ) , tout va bien!
Il nous faut ensuite trouver l’aire de camping gratuite, répertoriée sur une application smartphone très pratique; mais pas si pratique à localiser quand la connexion internet fait des siennes! Nous y arrivons finalement, elle est remplie d’autres voyageurs comme nous. Mais nous repartons vite pour un détour: le liquor shop, comprenez le magasin d’alcool. En Australie, l’alcool n’est pas en vente libre dans les grandes surfaces, il faut vous rendre dans ce type de boutique, comme vous iriez chez le boulanger pour prendre du pain! Donc oui, nous voulions du vin pour célébrer notre premier repas. Cela nous a permis de voir une toute petite bourgade Australienne, et de retourner au campement au crépuscule. Ce qui nous a amené notre première leçon: Eviter de rouler à cette heure de la journée, c’est l’heure où les kangourous se déplacent. Il faut savoir qu’il y a énormément de kangourous écrasés, disons qu’ils ne regardent pas vraiment à gauche et à droite avant de traverser, et nous en avons éviter un de justesse; ils se jettent littéralement devant votre voiture! Notre premier repas se compose donc, de vin, et de gnocchis à la tomate et à l’ail, cuisinés par l’italien, s’il vous plaît! Un ciel étoilé se présente, comme pour couronner le tout.

Tea time!

Tea time!

Le hamac de Jason

Le hamac de Jason

Notre premier campement

Notre premier campement

Le lundi matin, nous levons le camp un peu tardivement après avoir réorganisé le coffre et le contenu du coffre de toit (nous sommes quelque peu chargés). Notre premier arrêt se fait sur une très belle plage, d’abord sans intérêt « particulier » (j’écris cela, mais les paysages sont à couper le souffle), elle se révèle incroyable. En marchant sur la plage, notre attention se tourne vers l’océan, où nous voyons des DAUPHINS nager à quelques mètres du rivage! Nous avançons quelques temps avec eux, subjugués de les voir de si près, lorsque Kilian jète tous ses vêtements et se rue vers eux! Pas farouche pour un sou, ceux ci s’approchent! Un peu de méfiance de la part des deux espèces fait durer l’expérience, tout le monde s’observe, s’approche et s’éloigne… Je prends pleins de photos, hallucinée de ce qui est entrain de se passer, puis n’y tenant plus, je laisse mon appareil et cours dans l’eau toute habillée avant de louper l’occasion d’être aussi près de dauphins!! C’est ainsi que notre première journée sur la route débute avec un bain avec les dauphins… Australie, tu ne rigoles pas!!

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Nous nous arrêtons ensuite dans la ville de Dunsborough, afin de faire quelques courses alimentaires (nous n’avons pas de glacière, la nourriture demande donc beaucoup d’organisation), ainsi que de s’arrêter à un office du tourisme. Nous nous décidons pour une petite randonnée sur la côte. Avant cela, notre route croise des panoramas magnifiques où nous faisons un arrêt.

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Kilian fait de l’art dans le rétro intérieur

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Attention opossums!

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"Ziziss a fôôôto sat you will put in yourrr haouse" dixit Guanluca -> Ceci est une photo que vous accrocherez dans votre future maison!

« Ziziss a fôôôto sat you will put in yourrr haouse » dixit Guanluca -> Ceci est une photo que vous accrocherez dans votre future maison!

Lors de notre randonnée, nous tombons sur un mariage organisé sur la plage, un serpent, et un phare. Il est ensuite déjà temps de se rendre vers notre prochain campement, bien moins charmant que le précédent, mais cela fera l’affaire pour manger et dormir.

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Le mardi, direction Margaret River et la plage, sur laquelle nous suivons un itinéraire de randonnée. Dès les premières minutes, nous croisons des surfeurs, une famille à vrai dire, comprenant la mère et deux jeunes enfants qui surfent déjà comme des professionnels, leurs cheveux décolorés par le sel et le soleil: un si joli cliché! Nous sommes ébahis tout le long par la puissance des vagues, et malgré tout ces surfeurs qui les affrontent! Toutes les infrastructures sont superbement faites, elles sont toutes pensées dans un respect de l’environnement et dans la pleine accessibilité à tous. Il n’y a pas grand chose, mais ce qui est construit l’est très intelligemment! Nous nous arrêtons ensuite dans l’embouchure d’une rivière et de la mer. Kilian, trop plein de l’excitation de la vue des surfeurs, décide de louer une planche pour une heure de surf!

Maman surfeuse avec ces deux surfeurs au loin!

Maman surfeuse avec ces deux surfeurs au loin!

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Quand la rivière essaie de rejoindre l'océan

Quand la rivière essaie de rejoindre l’océan

Il nous faut ensuite nous presser légèrement, le programme de l’après midi est composé d’un tour des différentes dégustations gratuites. Margaret River est en effet réputée pour ses vignes, mais nous avons aussi pu nous gaver de fromage, nougat et chocolat; que demande le peuple? Lors de notre premier arrêt dans un vignoble, nous sommes tombés sur un français expatrié qui, au fil de la conversation, n’a cessé de nous remplir nos verres de différents cépages, je pense que nous avons eu droit à bien plus que la dégustation touristique usuelle…! Le soir, après un stop rapide au supermarché, nous décidons de retourner au coin des surfeurs où nous avions repéré des barbecues en libre accès. Pour nous ça a été grillades de kangourous au couché du soleil! Nous étions bien conscients de notre chance…

Sur la route des vignobles, des mignons!

Sur la route des vignobles, des mignons!

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Elle est pas belle la vie?

Elle est pas belle la vie?

Des steaks de kangourous au menu

Des steaks de kangourous au menu

Dans la série faune, je demande l'araignée!

Dans la série faune, je demande l’araignée!

Le mercredi matin, nous nous rendons à un phare duquel nous sommes censés apercevoir la jonction entre les deux océans (l’océan Indien et l’océan sud-australien), mais l’entrée étant payante, nous nous contentons de faire le tour en ayant le débat suivant: est ce que cette jonction est finalement visible ou non? Puis nous faisons quelques arrêts sur la côte, que ce soit à l’océan ou au bord des rivières. L’une de ces rivières abrite des raies, Kilian parti à leur recherche activement, mais revint penaud: elles ne sont là qu’à marée haute. Bien heureusement, le petit Kiki (et tous ses compagnons) fut récompensé de sa dextérité à la dernière plage de l’après midi, lorsque des raies se sont approchée à moins de 2 mètres de la plage. Des dauphins puis des raies, en moins d’une semaines, mais quel est ce pays?!! Après une douche glaciale en bord de mer, nous nous dirigeons vers une dernière attraction avant le campement: un arbre de 58 mètres de haut que l’on peut escalader. Sensations fortes assurées pour ceux qui ont le vertige (->moi et Kilian)! Enfin, notre dîner se compose d’un plat longtemps attendu: Gnocchis quattro frommagi ! Royal.

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Au bord du lac au raies absentes

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Pas mal la bête!

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Deux par deux, c’est bien mieux…

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Kiki s’improvisant dompteur, je cite « c’est gluant, BERK! »

Ouh la grosse vague...

Ouh la grosse vague…

… Qui fait peur!

… Qui fait peur!

Le jeudi, nous sommes arrêtés à de nombreuses reprises par un moteur en surchauffe tandis que nous traversons les parcs nationaux poussiéreux… Cela nous ralentit considérablement, nous nous retrouvons à manger des pâtes instantanées au milieu de l’après midi, les estomacs ne tenant plus. Il fut vraiment compliqué d’atteindre la ville la plus proche, où nous nous décidons à nous rendre chez un garagiste. 27 dollars plus tard, nous sommes à nouveau en route. Plus de peur que de mal, nous nous attendions à une note de plusieurs centaines de dollars, mais nous avons tout de même une épée de damoclès au dessus de la tête: notre moteur a trop surchauffé, si une nouvelle surchauffe venait à arriver, il faudra changer toute une partie du moteur, l’addition pourra s’élever à 700-900 dollars… Nous prions le dieu de l’automobile pour que ça n’arrive pas! Nous roulons ensuite vers la vallée des géants, comprenez une forêt avec de très gros arbres 😉 puis vers deux splendides plages en fin de journée, où nous ne faisons qu’observer le paysage car la température se rafraîchie en soirée. Notre campement du soir se localise aux alentours de Denmark, juste derrière une dune qui nous sépare de l’océan, et c’est une aire de camping gratuite! Incroyable mais vrai!

Le parc national, vide, grand, poussiéreux

Le parc national, vide, grand, poussiéreux

Robin et Marianne?

Robin et Marianne?

Association de bûcherons

Association de bûcherons

Dans la série faune...

Dans la série faune… Un Quokka !

Elephant's rocks, splendid

Elephant’s rocks, splendid

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Gianluca et Jason, sur l'arbre de la torture

Gianluca et Jason, sur l’arbre de la torture

Oui, oui, oui...

Oui, oui, oui…

Le vendredi, nous nous rendons sur océan beach, où nous observons les plus grosses vagues que nous n’ayons jamais vues tandis qu’un serpent « quelque peu vénéneux » fait son apparition dans la zone protégée de baignade… L’après midi, nous nous décidons pour un nouveau circuit de dégustations gratuites, un peu de vin, de fromage, puis du vin à nouveau en compagnie d’une australienne extrêmement gentille qui nous apprend beaucoup sur la science qu’est l’oenologie, et nous conseille une ferme productrice de miel où nous nous régalons des différentes variétés de miels, d’alcool à base de miel, et craquons également pour un cône de glace miel-saveur au choix. Nous passons rapidement en fin de journée à un point de vue en haut des falaises, auquel nous devons accéder par une nouvelle route toute cabossée et poussiéreuse. Il est ensuite déjà l’heure de retourner au même campement que la veille; sauf que cette fois, il semble plein. Un petit dialogue avec Larry le responsable et il nous trouve un coin où nous installer, sous condition de notre calme. Un peu déstabilisé par l’insistance de la requête, nous nous réalisons à y réfléchir que nombreux jeunes voyageurs itinérants comme nous peuvent être très irrespectueux, des lois, du calme, des lieux. En bons élèves, nous finissons tranquillement notre repas en jouant au Uno!

Une flopée de surfeurs

Une flopée de surfeurs

Je me serais bien passée de ce spécimen de la série faune!

Je me serais bien passée de ce spécimen de la série faune!

Des zozios au milieu de zozios :-)

Des zozios au milieu de zozios 🙂

Vous aurez compris que la côte sud-ouest australienne envoie du paté comme on dit!

Vous aurez compris que la côte sud-ouest australienne envoie du paté comme on dit!

Le samedi, nous sommes à Albany! Lieu d’histoire, nous nous arrêtons à de nombreux endroits aménagés avec des pancartes explicatives. Albany est une ville de taille conséquente que nous attendions d’atteindre pour plusieurs emplettes, nous passons donc pas mal de temps de la matinée à régler ces détails. Kilian active finalement sa ligne de téléphone australienne, tandis que je suis penaude avec mon téléphone hors d’usage! Comme nous sommes samedi, un marché des fermiers a lieu dans la ville. Nous en profitons pour faire des achats économiques et goûtus! Nous dégustons tout cela sur la plage, endurant le vent et une température très fraîche à cause de la météo couverte. L’après midi, nous nous rendons sur les collines environnantes pour admirer la vue et marcher au milieu des vestiges des remparts défensives des guerres mondiales. La météo se gâtant, nous choisissons l’alternative du musée pour continuer le programme. Une accalmie nous permet ensuite de « visiter » une « ferme à vent » (des éoliennes) sur la côte. La journée touche à sa fin, nous essayons de nous rendre rapidement à une dernière baie, mais sur la route, nous croisons un champ rempli d’une vingtaine de kangourous; nous tombons tous d’accord pour reporter la baie au lendemain afin d’aller approcher les kangourous de plus près! Nous arrivons à notre campement du soir, directement en bord de plage. Là bas, nous rencontrons des amis de Guanluca, avec lesquels celui ci passe sa soirée à boire/chanter/danser sur la plage.

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Jason sur une réplique du premier navire débarqué à Albany

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Au mémorial

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Les éoliennes sur la côte

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« Nous sommes conscient que ce que nous faisons n’est qu’une goutte dans un océan. Mais l’océan serait moindre si cette goutte n’était pas. »

Usocome en Australie!!!!

Usocome en Australie!!!!

Ce devait être deux frangins ;-)

Ce devait être deux frangins 😉

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Jason en conversation avec un gros kangourou

Jason en conversation avec un gros kangourou

Le dimanche, nous avions prévu de visiter une baie, si vous avez suivi! Plutôt que de prendre la voiture et de devoir emprunter un détour de 60km, nous décidons de passer par la plage, à pied! Ce qui, à l’aller, est plutôt sympathique (nous nous mettons même à faire un petit jogging matinal), devient un peu long, surtout qu’une fois arrivés à l’autre bout de la plage (6km), nous apprenons qu’il n’est pas possible de rejoindre la dite baie. Tant pis, demi tour! L’après-midi, nous devons avancer sur notre itinéraire. Nous prenons donc la route d’Esperance. Une centaine de kilomètres après notre départ, l’alarme de température du moteur se déclenche à nouveau. Nous nous garons en urgence, éteignons le moteur, lorsqu’une explosion retentit sous le capot. Nous sortons de la voiture à toute vitesse, au milieu de nulle part, tandis qu’une fumée blanche s’élève du moteur. Après analyse, et avec mon vocabulaire restreint en mécanique, disons juste qu’un tuyau du radiateur a sauté à cause d’un surplus de pression. Nous parvenons à remettre le dit tuyau; et patientons. Une voiture s’arrête enfin à notre hauteur, demandant si tout va bien. Ce sont des jeunes comme nous, dont deux français. Nous discutons, et prévoyons de nous retrouver plus loin, si notre voiture veut bien redémarrer. Ils restent avec nous jusqu’à ce que ce soit le cas, et roule quelques temps derrière nous. Un arrêt à une station essence sépare nos chemins, mais le contact est maintenu grâce à un échange de numéros de téléphones. Nous trouvons un australien calé en mécanique qui nous diagnostique une fuite, et nous conseille un produit à mettre dans le circuit à froid. Tant que nous rechargeons l’eau du réservoir, la voiture fonctionne sans surchauffer. Nous continuons donc notre trajet jusqu’à arriver à Esperance. Nous sommes tous très fatigués, avons loupé notre repas du midi dû à nos mésaventures et sommes donc légèrement sous tension lorsqu’il s’agit de décider où nous allons passer la nuit. Toutes les aires de camping gratuites sont relativement éloignées de la ville, nous devons encore faire des courses, il serait bien de se joindre à l’autre groupe de packpackers… Nous commençons à retrouver un peu de bonne humeur lorsque la police nous arrête pour excès de vitesse… Et sombrons un peu plus quand nous ne trouvons pas aisément de station essence payable par espèce. Il y a beaucoup à prévoir car le lendemain est férié en Australie (Australia Day, la fête nationale) alors que nos nerfs ne sont pas vraiment disposés à cela. Il est maintenant temps de trouver un endroit où dormir, la nuit tombe déjà quand nous nous enfonçons dans le néant aride caractéristique de l’Australie. C’est à cette heure ci que les kangourous sont de sortie; nous manquons d’en percuter 4, dont un de très très près. Nous hésitons à nous arrêter en lisière de forêt, et à camper illégalement, risquant à nouveau une amende si les rangers nous trouve lorsqu’une voiture arrive derrière nous. Au départ nous pensons à la police, mais bien heureusement, ce sont nos backpackers de l’après midi qui ont reconnu notre voiture et nous ont suivis! Ceux ci ont déjà fait du repérages dans les aires de camping aux alentours, toutes complètes, ils nous proposent de les suivre dans une direction où, semble-t-il, nous pouvons camper. Après encore de nombreux kilomètres dans la nuit, rien n’est vraiment prévu pour camper, nous décidons de nous arrêter au milieu de nulle part, priant pour que les rangers ne fassent pas de ronde de nuit. Cette journée diabolique ne s’arrête pas là, la forte exposition au vent nous empêche de cuire totalement nos pâtes, nous renversons la moitié de notre sauce sur le sol, et… Disons qu’avoir une bonne compagnie sauve un peu le tableau. Nous passons un bon moment avec nos nouveaux compagnons que nous apprenons à connaître. Parmi eux, un mulhousien (!), un toulousain, deux allemandes et une hollandaise. Et c’est donc une belle nuit étoilée, bien que très fraiche, qui vient clôturer cette journée difficile.

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Jogging matinal

Encore trois représentant d'un spécimen!

Encore trois représentant d’un spécimen!

La jetée de la ville d'Espérance

La jetée de la ville d’Espérance

La liste est encore longue… Et dites vous que ceci n'est qu'un LEZARD!

La liste est encore longue… Et dites vous que ceci n’est qu’un LEZARD!

Le lundi entame notre deuxième semaine de road trip! Nous n’avons jusqu’ici pas parcouru beaucoup de distance, faisant de nombreux arrêts. Mais à partir de maintenant, nous savions que tout allait davantage se passer sur la route. Ce jour de fête national a fait exception, nous voulions être dans une ville pour celui ci, afin de profiter d’une ambiance festive. Le matin, après avoir mis le fameux liquide dans le circuit du radiateur, nous partons pour le cap Aride (les noms sont français dans ce coin de l’Australie car les premiers explorateurs fut de notre pays!), par national recommandé sur la route comme ayant les plus belles plages du l’ouest Australien. Nous parcourons donc les 100km allers qui nous en sépare, pour être finalement plutôt déçus. Un vent de mer nous empêche de profiter correctement de la première plage; ainsi que de rester lézarder sur la deuxième après une bonne rigolade dans les vagues. En fin d’après midi, nous remettons le cap vers Esperance, avec un arrêt prévu à Little Beach, où les kangourous viennent s’allonger pour faire bronzette! Nous n’avons malheureusement par la chance de voir ce spectacle incongrue, et ne profitons absolument pas de la plage à nouveau dû à un vent glacial. Nous nous risquons tout de même sous les douches de plage (en extérieur et avec eau froide), car nous cumulons tous un certain nombre de jours sans douche; et ça fait du bien, autant physiquement que olfactivement! Nous avons tous en tête de passer la soirée à faire la fête en ville, nous nous décidons donc à chercher un endroit où dormir près de celle ci, tout en sachant que ce sera dans une zone illégale; mais nous n’avons que très peu le choix, les campings en ville sont chers, et probablement complets, et les premières zones gratuites sont à 70km, par des routes non goudronnées. Nous repérons un lieu de campement et repartons aussitôt pour la ville, où, nous découvrons qu’il ne se passe absolument rien… Nous finissons donc à acheter quelques bouteilles de vin pour célébrer entre nous, et mangeons… Au Subway. Le vent persistant sur la côte, nous décidons de nous installer directement au camping, évitant par la même occasion à qui que ce soit de jouer les Sam. Nous arrivons à l’espace dégagé repéré plus tôt, voulons avancer un peu plus vers le centre, ce que nous n’avions pas pris la peine de faire la fois précédente, et… Ne bougeons plus. Nous sommes embourbés! L’autre voiture ne remarque pas notre détresse et s’enfonce encore davantage! Nous sortons à toute vitesse pour leur faire signe de stopper, et également pour les pousser hors du bourbier… Pour ce qui est de leur voiture, nous la sortons assez rapidement, certainement parce qu’elle est du type « cross over ». Mais pour la nôtre, c’est tout une autre histoire… Je pense que nous avons bien du passer une heure à essayer toutes les possibilités, nous enfonçons tous dans la boue, glissant, recevant les giclées de boue projetées par les roues embourbées. Malgré le tragique de la situation, nous avons tous gardés une relative bonne humeur, rigolant du caractère dégoutant de la situation, ironisant sur l’intérêt de la douche de fin d’après midi et de la teneur festive de ce jour de fête nationale! Nous finissons par nous sortir du pétrin en plaçant du petit bois dans la trajectoire des pneus et en nous faisant tirer par l’autre voiture à l’aide du lien d’attache du hamac de Jason (au risque de la briser, mais bien heureusement, celui ci a tenu!). Nous pouvons enfin nous installer avec nos verres, mais ne faisons pas long feu, épuisés par toutes ces péripéties! Comme certains l’ont fait remarquer pendant notre galère, nous nous souviendrons de cette nuit toute notre vie! Happy Australia Day!

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T'as le look Coco!

T’as le look Coco!

Le mardi, c’est le grand départ pour le néant: le Nullarbor, plusieurs milliers de kilomètres avec rien d’autre que de la terre, quelques arbres, et des animaux sauvages. Il faut donc s’organiser: courses alimentaires, plein d’essence, vérification des équipements de la voiture et un rapide tour chez le garagiste pour avis vis à vis de notre problème de température latent. Celui ci conclut que notre réparation maison peu très bien tenir, comme elle peut ne pas suffire. C’est un coup de poker, mais nous n’avons pas le choix, des réparations nous immobiliseraient pendant une semaine et nous coûteraient 2000 dollars. Partant du principe que nous avons pu parcourir 300km la veille sans aucune encombre, nous décidons de prendre la route, et espérons tous ne pas tomber en panne au milieu de nulle part. Nous allons traverser ce désert en compagnie de nos camarades, qui suivent le même itinéraire que nous, nous ne serons donc par conséquent pas tout à fait livrés à nous mêmes! La chaleur réapparaît et nous accable dans notre voiture, nous faisons de rares poses, pour recharger notre voiture en essence et admirer les prix exorbitants des stations en plein désert (CQFD!). Le soir, nous faisons halte dans une aire de camping gratuite en bord d’autoroute où nous jouons tous ensemble à divers jeux.

Au milieu du désert, Kilian profite du bitume

Au milieu du désert, Kilian profite du bitume

En attendant les camions

En attendant les camions

Jason se perche avec son hamac

Jason se perche avec son hamac

La belle photo de groupe au milieu de la route :-)

La belle photo de groupe au milieu de la route 🙂

Le mercredi, c’est reparti pour la route… Et la chaleur, et le néant. Dès que nous trouvons une activité, nous décidons de nous arrêter! C’est ainsi que nous passons deux petites heures à faire les andouilles dans les dunes sur la côte, avant de reprendre la route pour changer enfin d’Etat! Et de fuseau horaire par la même occasion, en 5cm nous prenons 2h30 de décalage horaire! Normalement, le décalage n’est pas aussi important, mais l’Etat Sud Australien applique le même principe qu’en Europe pour ce qui est de l’économie d’énergie, nous arrivons dans la période où les jours sont plus longs! Nous avons ensuite du mal à trouver un campement pour la nuit, pensant être très mal loti dans notre dernier essai, nous arrivons finalement à un espèce de cabanon qui nous protègera tous du vent (qui, soit dit en passant, nous glace les os chaque soir et nous gâche un peu nos soirées!) pendant une partie endiablée de Uno!

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« Caiguna, carrefour de l’univers »

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« Strayaanimals » drôle de façon de dénommer les animaux australiens

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Le néant, un petit air du Roi Lion pour mon esprit enfantin!

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La bande

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Prince des sables

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Et demoiselles en détresse…

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Un pied dans chaque état! (South Australia, Western Australia)

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Un nouvel animal dans le désert!

Le jeudi, décalage horaire oblige, nous nous levons tard à l’heure de l’état du Sud, ce qui ne nous laisse pas des masse de temps! Nous nous rendons rapidement sur la côte, à un endroit d’où l’on peut normalement observer la nidation si je puis dire des baleines (elles viennent accoucher dans les basses eaux australienne, plus chaudes, et restent là à s’occuper de leur petit jusqu’à ce que celui ci soit prêt à prendre la route avec le reste du groupe), mais, ce n’est pas la saison!… En fin d’après midi, nous atteignons enfin la première grande ville post désert: Ceduna. Il est l’heure de faire des courses, après avoir vécus sur nos réserves pendant trois jours. Puis, sachant que nos routes se séparent ici, nous passons un long moment sur la berge, à jouer au foot ou à faire les zouaves sur les mains. C’est à ce moment que j’ai eu mon premier contact avec des aborigènes; mais je crois que ce ne fut pas une « bonne première expérience » dans le sens où elle ne représente certainement pas la majorité des aborigènes, mais bien la partie débectée par les nouveaux australiens… C’est toute fois un débat très épineux et complexe, et j’espère pouvoir approfondir bientôt mon savoir sur la question. Quoiqu’il en soit, les aborigènes rencontrés à Ceduna étaient de ceux qui utilisent l’argent du gouvernement pour sombrer dans l’alcoolisme. Je ne leur jetterai pas la pierre, plusieurs personnes ont déjà essayer de m’esquisser la terrible histoire et tout aussi terrible actuelle condition des aborigènes, ce que je peux juste retenir de ce jour là, c’est que ce n’est pas beau à voir…

C'est pas si mal….

C’est pas si mal….

Mais Ben l'alsacien nous a donné du fil à retordre :-P

Mais Ben l’alsacien nous a donné du fil à retordre 😛

Nous quittons donc finalement nos compagnons de voyage, avec l’espoir de les revoir quand ils passeront par Adélaïde, wait and see! Nous arrivons ensuite de nuit à notre campement du jour, qui nous offre une très belle vue sur l’océan éclairé par la lune, il est très étrange de se retrouver à nouveau tous les quatre… C’est une des parties que je préfère dans le voyage, de rencontrer des gens, avoir une première impression, dépasser cette impression en apprenant à les connaître, les voir finalement très différemment, et les quitter en ayant l’impression de les avoir fréquentés pendant des semaines!

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Le vendredi, nous nous arrêtons à plusieurs endroits sur la côte, mais ne trouvons plus grand intérêt aux plages qui, qui plus est, s’avèrent bien moins belles que celles que nous avons fréquentées jusqu’ici. Néanmoins, nous trouvons un nouvel intérêt à cette plage: elle est remplie de moules (à la pêche aux moules moules moules… Nous avons trouvé notre diner du soir)!! L’après midi ne consiste qu’à rouler vers Port Lincoln, où nous cherchons désespérément des douches; que nous trouvons! Douche, moules, un iPhone trouvé dans les toilettes et rendu à sa propriétaire, un vent qui nous glace toujours les os, une dispute sur « doit on aller au campement qui est loin de la ville » et nous arrivons finalement à un très joli campement, presque seuls. La nuit s’écourte pour moi et Kilian quand nous entendons des souris grignoter dans notre panier à victuailles… Nous apercevons même l’une d’entre elle juste devant notre nez! Nous sommes depuis, 6 passagers au lieu de 4!

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Le samedi, nous partons plus tard que prévu, l’un d’entre nous a mal refermé un bidon d’eau qui a inondé l’emplacement de la roue de secours. Il nous reste beaucoup de route à faire, et dans un même temps, nous savons que ce sont nos dernières activités. Nous nous rendons donc dans un parc national pour le déjeuner, avant de rouler l’après midi entière pour atteindre notre campement, un peu plus loin que Port Augusta. Nous nous étions décidé pour ce campement très bien noté sur l’application, notamment à cause de sa proximité avec un bar de village, qui nous semblait être une bonne façon de finir notre road trip. Mais une fois notre repas terminé, nous n’avons trouvé qu’une ville fantôme, avec un bar signalant qu’il serait fermé le 14 février, et, c’est tout. Tant pis pour la bière, nous faisons quelques parties de Uno et allons au lit, demain nous attend encore de la route jusqu’à Adélaïde!

Des emus! Manquant à la liste de la faune typique australienne!

Des emus! Manquant à la liste de la faune typique australienne!

Le dimanche, il faut parcourir les derniers kilomètres jusqu’à Adélaide. Stoppés dans notre élan par notre moteur qui fait encore des siennes, nous prenons du retard… Doucement mais sûrement, nous sentons la fin arriver. Un nettoyage intensif de la voiture s’impose avant que Jason ne dépose Gianluca au centre ville, où nous partageons notre dernier repas en percevant nos premières images de cette ville qui sera la nôtre pendant plusieurs mois. Nous prenons ensuite la route des collines où se situe notre nouvel hôte, ce qui nous offre une vue magnifique sur la ville et l’océan au loin. Nous quittons Jason et nous insérons chez Kate et Todd, avec leurs enfants Wimitja et Kynyin (deux prénoms d’origine aborigène, je vous en dirais plus dans le prochaine article – Il faut bien garder un peu de suspens 😉 …)

C’est ainsi qu’avec presque une semaine de retard, je publie enfin l’article sur nos deux semaines de trajet entre Perth et Adélaïde, il a été un peu compliqué de publier les nombreuses (j’espère qu’elles n’ont pas été TROP nombreuses) photos… Nous avons pour le moment une connexion internet intermittente, et emménagerons à priori chez nous vendredi prochain! A très vite pour la semaine manquante 🙂

Spéciale dédicace à Mickey Marine!

Spéciale dédicace à Mickey Marine!

Sweet home Australia!

L’avion a décollé à 00h30 de Denpasar, la capitale de Bali, nous apprenons les attentats à Paris à notre arrivée à 4h10 du matin à Perth.

Nous avons changé nos plans australiens des dizaines de fois, il était d’abord question d’atterrir sur la partie nord de la côte est, pour la descendre en van… Mais le temps nous manquant, nous avons décidé que l’investissement n’était certainement pas rentable. Puis au vue des prix des billets d’avion en partance de l’Indonésie, nous nous sommes décidés pour Perth, la ville la plus proche de ce pays (ce qui explique l’abondance d’Australiens à Bali!). Nous avions prévu de commencer par faire du WWOOFING (acronyme pour « Willing Workers On Organic Farms » -> Travailleurs volontaires dans des fermes organiques) pendant deux semaines aux alentours de Perth, puis d’essayer de trouver un voyageur itinérant qui ferait le voyage Perth-Adélaïde avec sa propre voiture, comme nombres de backpackers le font en Australie!

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Nous avions écrit à notre hôtesse Linda que, vu l’heure très matinale de notre vol, elle pourrait venir nous chercher à n’importe quelle heure qui lui conviendrait. Bien heureusement, cette anglaise naturalisée australienne de 61 ans est une lève tôt, elle nous a cherché à 6h30, ce qui ne nous faisait donc que 2h d’attente! Ce qui nous a frappé pendant celles ci, ce fut le FROID! Tout le monde nous prédisait une moyenne de 40 degrés, mais un vent important à fait que nos trois premiers jours australien ont été un peu frisquets!

Linda arrive, nous roulons peu, croisant des cyclistes, premiers paysages australiens, très arides.

Sa ferme est au milieu de nulle part, on sent l’immensité du territoire australien, mais on n’en saisi que des bribes.

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Elle nous propose de nous reposer, nous décidons qu’il est préférable de rester actifs pour ne pas sombrer dans la léthargie d’une nuit quasi blanche. Un rapide petit déjeuner, et nous commençons par préparer les boîtes d’oeufs; elle achète des boîtes d’oeufs vierges et y apposent des étiquettes avec son label. Nous en faisons 3 fois plus qu’elle nous en avait demandé, elle est donc très contente! Il faut maintenant mettre des oeufs dans ces boîtes, sans trop en casser…! Nous sommes très contents de l’environnement dans lequel nous sommes, à travailler avec des produits frais, en extérieur, tout en étant en milieu développé. Nous devons ensuite ramasser les fruits de la passion soufflés par le vent; saviez vous que les fruits de la passion pousse sur des vignes? Il faut donc se baisser pour les ramasser dans les allées (et jeter ceux qui ont été attaqués par les lapins 😉 ); le deuxième jour, les courbatures à l’arrière des cuisses se font sentir…!

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Les repas de midi sont à notre charge pour ce qui est de la préparation, Linda possède une étagère spéciale wwoofers, ainsi qu’une boisson particulière (un type de sirop) que toute sa famille désigne communément par l’expression « wwoofers’ drink » (-> la boisson des wwoofers), autrement, notre régime alimentaire se compose de légumes et fruits frais, de pain de mie avec du beurre de cacahuètes ou des confitures faites maison, du fromage et du jambon (alléluia!), … Quel festin! Et je ne vous parle même pas des plats du dîner préparés par Linda 😉

Et puis, puisque nous ne sommes pas invincibles, une grosse sieste s’impose dans notre grand et confortable lit double jusqu’à la reprise du travail pour les 2 dernières heures de la journée, de 15h30 à 17h30. Je passe du papier dans la déchiqueteuse automatique pour faire de la litière pour la ponte des poules tandis que Kilian vide la pulpe des fruits de la passion récoltés le matin (ils ne sont pas tous bons à la vente en temps que produit « entier » car trop verts mais Linda récupère leur pulpe pour la vendre comme produit transformé).

A 17h chaque jour, c’est l’heure de la promenade pour Kuro (qui signifie noir en japonais), l’adorable chienne de la ferme qui nous fait plein de léchouilles lors de notre première rencontre (puis à chaque promenade; nous avons fini par penser que c’est pour se faire pardonner des quelques fugues qu’elle nous a imposées)! Nous découvrons qu’une de ses activité favorite est de chasser le kangourou, nombreux dans les parages…

Et c’est déjà la fin de notre première journée de travail, nous jouons au billard pendant que Linda nous prépare le dîner (elle est pas belle la vie? Ca nous change de l’Indonésie!). Et ne tardons pas plus à aller nous coucher, pour compenser la nuit dernière!

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Le deuxième jour, nous nous familiarisons plus avec l’emploi du temps de la ferme, une liste nous est donné chaque matin pour que nous nous repérions. Nous commençons par faire le tour des fruits de la passion, puis nous arrosons les parcelles de terrain qui ne sont pas fournies avec le système d’irrigation. Il faut maintenant désherber le potager, tout en préparant du papier pour les poules (la machine a tendance à surchauffer, quand elle doit refroidir, j’aide Kilian dans la tâche qu’il est entrain d’accomplir, pour revenir à mon papier quand la machine est à nouveau d’attaque!). Avant midi, nous réussissons à désherber un potager entier, et à y planter des haricots!

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Vous voyez toute cette salade? Il a fallu l’enlever!

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La pause de midi va de 12h à 15h30, nous avons donc le temps de profiter de cet été Australien dans les nombreux coins agréables que nous offre la maison, et c’est si bon! En parlant de la maison, c’est une immense propriété de plein pied qui a été construite pour une famille avec 5 enfants; tout a été pensé pour que la famille s’épanouisse, et que la tenue de l’habitat soit simple; j’ai rarement vu un endroit aussi agréable, ça laisse à penser!

L’après midi, nous avons un autre potager à désherber, mais celui là, ce n’était pas une blague!… Nous n’en venons pas à bout, qu’il faut promener Kuro, nourrir les poules, et nettoyer le hangar. Et pendant que je m’attaque à la dernière tâche, Kilian disparaît…. Je le vois revenir fièrement sur le tracteur, Mickael, un des fils de Linda, derrière lui. Moi aussi je veux conduire le tracteur!!!

C'est qu'elle est agressive cette volaille!

C’est qu’elle est agressive cette volaille!

Linda est partie voir un match de tennis (la Hopman cup, à Perth), nous passons la soirée seuls dans sa grande maison, ce qui ne rassure pas du tout Kilian 😉 et puis il ne faut pas tarder à se coucher, demain matin, je vais au marché à 5h30 du matin!!

Jour du marché, suite à une incompréhension, je commence mon petit déjeuner à l’heure où nous sommes censés partir… Autant dire que je n’ai jamais avalé de nourriture aussi vite! Sur la route, belle surprise: une douzaine de kangourou profite d’un champ à l’aube! Mes premiers en Australie! Je saute comme une gamine dans la voiture pendant que Linda me regarde amusée. Sur le chemin, nous discutons, elle note notre bon niveau en anglais, puis une fois arrivée au marché, elle me présente comme « une française qui parle très bien anglais en comparaison avec les autres qu’elle a pu avoir » à ces collègues de marché, ce qui ne me met à peine pas de pression quand il s’agit de commencer la causette avec les dit collègues! Par la suite nous apprendrons qu’un de ces collègues auxquels j’ai été présentée était Marc, hôte chez qui nous était censés aller, dans la ville de Donnybrook, plus au sud de Perth. Entre temps nous avions décider de rester aux alentours de Perth, pensant que cela serait bien plus pratique pour trouver des voyageurs voulant se rendre à Adélaide par la suite. Je ne reste pas sur le marché de Linda, un de ses plus jeunes fils (ils ont eu des jumeaux lors de leur essai bébé 4 ^^), Robert. Pas très bavard au départ, je comprends par la suite qu’il n’est juste pas très matinal! La vente fait suite, quelques moments d’affluences qui me font remercier mon expérience passée dans ce domaine! Un Australien qui reconnait mon accent parce qu’il a voyagé en France, une autre qui a fait une croisière sur le Rhin et me dit « au revoir ou plutôt devrais-je dire ‘auf viedersehen’? « Non, ça c’était allemand » gros éclat de rire.

La propriété

La propriété avec la maison dans le fond

Le lendemain, c’est Kilian qui va au marché pendant que je reste seule à la ferme avec les tâches à faire. Je n’apprends que le soir que le nombre de tâches est plus indicatif qu’autre chose, alors que j’ai passé la journée à courir partout pour réussir à tout finir… Ce qui est fait, est fait! Et je dois dire que je suis très contente de tout le travail supplémentaire dans lequel nous pouvons avancer Linda.

Le marché "de" Kilian

Le marché « de » Kilian

Lundi, c’est le jour d’arrivage des 300 « nouvelles » poules! Il faut tous les sortir du camion, dans des cagettes en plastiques qui contiennent environ 7 poules (autant dire que c’était pas léger tout ça!), je venais de mettre un short, je me suis retrouvée pleine de fiente! 🙂 l’après-midi ce fut la nourriture pour ces mêmes poules qui fut livrée, 80 sacs de 25kg. A trois! Le soir, il y a eu un grand barbecue à la maison, avec la famille et plusieurs amis de Linda, vin rouge, grillades, et joyeuses conversations ont occupés notre soirée. Il y avait notamment un couple d’Australien qui, dans leur jeunesse, avait fait un inter-rail en Europe (consiste à prendre un billet de train multiple destinations) et avait pleins d’histoires fascinante sur notre propre continent qu’ils avaient bien plus exploré que nous! Pour le dessert j’ai proposé de faire une mousse au citron, quelle pression quand j’ai appris qu’il y aurait 12 invités! Elle a, à priori, finalement été un succès 😛 (surtout auprès de Kilian qui voulait finir le saladier en cachette dans la cuisine! « niiin c’est même pas vrai! »).

Il faut aussi les ramasser, ces citrons!

Il faut aussi les ramasser, ces citrons!

Le mardi, journée de tâches ordinaire, baignade dans le réservoir, subjuguée par tous les têtards qui s’approchent de moi pour me faire un gommage! Elle est belle notre nature. Le soir, nous aidons Linda à « mettre les poules au lit », en effet, les nouvelles poulettes ne trouvent pas vraiment le chemin de leur dortoir… Ce qui fut au départ très marrant, devient quelque peu épuisant à la fin de notre séjour, mais nous y allons, car c’est vraiment beaucoup de travail pour Linda à elle seule!

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Un gros têtard au milieu des autres têtards!

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Le mercredi, c’est anniversaire de Linda! Suite à un quiproquo, nous n’avons rien préparé. Je lui propose de faire un gâteau, elle me demande de le faire pour le lendemain, sachant que elle irait dîner avec ses fils le soir même! C’est ce même soir que Jason, un français de 22 ans qui possède une voiture et qui veut faire le trajet qui nous intéresse se présente, avec Guanluca, un italien de 31 ans. Fouinant depuis quelques semaines sur les réseaux social de Perth, notamment les groupes facebook de backpackers, que Kilian les a contacté. Nous faisons connaissance, découvrons la voiture qui nous servira de maison pendant deux semaines… Nous sommes vraiment enjoués, ils ont nous semblent très sympathiques, le voyage s’annonce bien! Le seul bémol est qu’ils veulent partir le plus tôt possible, alors que nous étions censées rester plus longtemps chez Linda, et qu’elle aurait vraiment besoin de nous pour le marché du week end.

Le jeudi, je fais donc des muffins aux fruits de la passion, pour l’anniversaire de Linda et me bat avec les rosiers pour désherber le potager dans lequel ils sont plantés!

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Le vendredi, nous avons pour mission la fertilisation de toute la propriété, 21 ares de terrain, nous n’en menons pas large au départ, mais nous arrivons finalement à faire tout le travail dans la journée! Ce qui nous vaut une bière à 17h30 et les félicitations de Linda. Wwoofers de l’année 😉 ?

Une brouette pour deux seaux vides, facile Kiki!

Une brouette pour deux seaux vides, facile Kiki!

Ca tire dans les bras!

L’engrais c’est pour les muscles ou pour les arbres?

Eh Oh Eh Oh, on rentre du boulot!

Eh Oh Eh Oh, on rentre du boulot!

Nous sommes samedi lorsque j’écris cet article, ce matin, Kilian a pris « mon tour de marché » et est parti avec Robert. J’ai passé la journée à faire les tâches habituelles (récoltant plus de 200 oeufs rien que pour la matinée!!!), et l’après midi à mettre les oeufs en boîtes. Jason et Guanluca ont très gentiment acceptés de décaler le départ, pour que nous puissions faire les deux marchés avec Linda, nous partons donc demain matin, à 11h30 pour le road trip qui va nous amener à Adélaïde on ne sait pas trop quand! Nous serons donc loin des connexions internet et autres réseaux sociaux pour une durée d’environ deux semaines! Je tâcherai d’écrire au fur et à mesure dans la voiture, et de prendre des belles photos de la côte sud Australienne 😉

Je ne peux finir ce rapide article sans appuyer sur la chaleur humaine et l’accueil incroyable que nous avons reçu ici. Linda et sa famille nous ont totalement intégrés à leur mode de vie, leur histoire. Nous avons beaucoup appris à leur propos, et cela m’a fait me sentir proche d’eux. C’est encore des rencontres que je ne risque pas d’oublier, et je suis pleine de gratitude d’avoir eu la chance de les faire. Nous repartons avec des serviettes de toilette brodés avec un numéro représentant le combientième wwoofer nous avons été dans la maison ainsi que soit une poule, ou soit Kuro la chienne, un tendre souvenir. Je m’en vais renifler dans un mouchoir et vous retrouve pour, je l’espère, encore pleines de bonnes aventures humaines!

Last days of holidays

Vous avez lu/vu « Mange, prie, aime »? Ce bestseller aura fait la renommée et l’élan touristique d’Ubud ces dernières années. Une américaine arrivée à un point de non retour de son existence décide de tout quitter pour un an de voyage avec l’objectif de se retrouver, par le plaisir de la nourriture en Italie, l’élévation spirituelle en Inde, et l’équilibre entre les plaisirs terrestres et spirituels à Bali (où elle trouvera l’amour, eh oui, sinon ça n’aurait pas été un bestseller!). Ubud est, au delà de ça, réputé pour son invitation au calme, à la méditation, et à la pratique du yoga. J’étais, il faut le dire, bien plus enchantée d’y aller que Kilian 😛 …

Encore une fois, ce fut le lieu d’une petite danse du « j’aime ou j’aime pas? ».

Ubud est une jolie ville, pleine de temples hindous typiques de Bali (construction noires et oranges), aux environs remplies par les rizières en terrasses (dont certaines sont labelisées au patrimoine mondiale de l’Unesco!). Mais tout cela, est… Serpenté par une circulation démentielle. Je comprends maintenant les écrits sur Bali qui disait que l’île a subit un développement trop rapide qui l’a dépassée. Nous avons loué un scooter le lendemain de notre arrivée pour aller aux dites rizières. Il n’y a, ni panneaux pour indiquer les directions, ni routes à proprement parlé, et pourtant, vous êtes sur les axes principaux qui relient les grandes villes. Toutes ressemblent aux petits chemins de campagnes que vous trouverez en France, et 90% du temps, elles traversent des zones habitées (donc là vous avez l’impression de traverser un quartier, si je recontextualise en France) mais en plus, l’état des route est catastrophique, créant des bouchons incessants. Alors là oui, pour la route, j’ai beau chercher, je ne peux être plus positive, désolée 😛 !

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Je reprends chronologiquement, nous avons donc fini par arriver à ces fameuses rizières, qui sont impressionnantes d’ingéniosité, il faut le noter. Nous avons dégusté une spécialité balinaise dans un petit Warung (nom des restaurants locaux) sans prétention, recommandé par le Lonely Planet (l’équivalent anglais du Routard), qui était délicieux et bon marché, avec vue sur les rizières, que demander de plus?

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Ingénieuuuux

Ingénieuuuux

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La bière, pour une fois, c'est pour Kilian, dingue non?

La bière, pour une fois, c’est pour Kilian, dingue non?

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Dans la soirée, nous avons été rejoint par Antoine, un français expatrié à Bali, avec lequel nous avions été mis en contact par Ain (vous vous souvenez, l’Indonésienne de Thaïlande?). Nous n’avons partagé qu’un court repas, car le lendemain, notre réveil était planifié à 2h du matin… C’est donc après une très courte nuit que nous nous sommes réveillés pour… Deviner quoi? L’ascension d’un volcan! Pour le coup, c’était de la rigolade après le Rinjani. Le Mont Batur fait 1700 mètres environ, et ne demande que 3h d’ascension aller. Malheureusement, nous avons été bien moins chanceux par rapport à la météo, la bruine/pluie nous a suivi tout le long, nous gâchant toute potentielle vue au sommet (en gros, on a rien vu!). Les seuls photos que j’ai prise sont celle de la descente, quand le ciel s’est légèrement dégagé pour nous laisser apercevoir le lac du Mont Batur ainsi que la plaine où l’on perçoit très clairement les coulées de lave séchées de la dernière éruption de 1963.

A gauche le lac, à droite la lave

A gauche le lac, à droite la lave

Enfin sortis des nuages!

Enfin sortis des nuages!

Pendant la balade, nous étions dans le groupe d’une japonaise, professeur de yoga. Quelle occasion, moi qui avait dans l’idée de tester pour la première fois une classe de yoga à Ubud, je me suis empressée de lui poser pleins de questions. Elle m’a orientée vers un magnifique centre où je suis allée l’après midi même. Dans l’idéal, nous voulions profiter de l’un des spas dans la fin d’après midi pour nous remettre de nos petites émotions, malheureusement, celui ci était complet. Cela nous a poussé à prendre une journée de plus à Ubud, pour profiter de ce qu’elle avait à offrir: le bien être du corps et de l’esprit. C’est lors de cette même journée que nous avons découvert une BOULANGERIE au centre d’Ubud qui fait des croissants très dignes de leur nom, encore un moyen de se faire du bien au corps (et je peux dire que l’on en a abusé…).

"Home is where my Mom is" -> Ma maison est là où se trouve ma Maman ;-)

« Home is where your Mom is » -> Ma maison est là où se trouve ma Maman 😉

Le dernier jour à Ubud, nous l’avons passé en matinée séparée: tandis que je suis allée prendre deux classes de yoga, Kilian a loué un VTT pour découvrir les rizières sportivement! Après quelques pâtisseries, nous sommes allés nous faire masser et prendre un bain de lait avec pétales de fleurs sur le dessus… On était bien dans la mentalité d’Ubud, n’est-il pas? 😛
Le soir, nous sommes allés voir Antoine jouer dans un restaurant très chic tenu par des français, après avoir mangé une pizza dans un autre restaurant tenu par un italien. Vous l’aurez compris, Ubud est rempli d’expatriés qui montent chacun leurs petits business; la ville est emplie de boutiques tournées vers le bien être, le yoga, les vêtements écologiques ainsi que la cosmétique écologique… Alors en soi, ce sont forcément des boutiques qui m’attirent, mais dans les faits, il y a toujours ce petit « ça n’a rien à faire ici, tout est fait pour te faire consommer et payer ». Et là, je conçois que je m’exprime mal, mais comme je l’ai déjà dit, j’ai moi même du mal à me créer des opinions clairs…!

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Et voilà, c’était la fin d’Ubud! Mais aussi presque la fin de 2014, puisque c’est le matin du 31 décembre que nous sommes partis vers Nusa Lembogan, une île au sud de Bali, qui nous a été vantée par plusieurs personnes pour ses fonds marins (et ses raies mantas!).
Arrivés sur l’île, nous voulons donc réservé directement une virée en bateau pour le lendemain matin (les fonds ne sont pas atteignables de la plage), sauf que : « Eh bah non mon petit, demain c’est le premier de l’An, ce soir c’est la fête, le capitaine il fait la fête, alcool, alcool, demain dodo » (en gros, ça donnait ça). Bon bah, on va décaler d’un jour dans ce cas!
L’après-midi nous avons simplement marché le long de la côté, nous arrêtant ça et là pour profiter des belles plages, et prendre quelques photos.

Qui fait le mieux la planche? Le bambou ou Dany?

Qui fait le mieux la planche? Le bambou ou Dany?

Une crique

Une crique

Pour ceux qui l'aurait loupé, on a joué avec notre propre neige!

Pour ceux qui l’aurait loupé, on a joué avec notre propre neige!

Et voici un gros bonhomme de sable!

Et voici un gros bonhomme de sable!

Du coup, il a voulu se venger… Immersion totale pour moi!

Du coup, il a voulu se venger… Immersion totale pour moi!

Encore une fois, nous avons pu constater que les énormes complexes magnifiquement construits étaient juste là pour que les touristes s’y entassent et y restent, puisque ce chemin de côte fut le moins praticable que nous ayons pris jusqu’ici, jonché de milliers de déchets, et détruits à plusieurs endroits par la mer. Nous nous sommes dit que ça devait être comme ça, Bali, avant. Un cadre magnifique, quelques investisseurs qui avaient sentis le filon et commencé à construire, mais uniquement les complexes; faire des routes qui relient tout ça coûte à priori trop cher (ou plutôt ça ne profite à personne). Et vu le nombre de travaux en cours, on peut penser que Nusa Lembongan va bientôt suivre le chemin de sa grande soeur Bali (tout comme Lombok, et après, c’est pas comme si il n’y avait pas 17 000 îles en Indonésie, ils ont encore de la marge!).

Et le soir, puisque c’était la Saint Sylvestre et que nous étions sans compagnons de voyage, nous avons décidés de nous faire un bon gros resto en bord de mer, où nous avons payé à deux ce que nous aurait coûté un plat du jour pour une personne. Et puis, nous sommes allés nous coucher, avant même minuit (on se levait à 7h, c’est à dire à l’heure exacte où tout le monde se sautait dans les bras en criant « Bonne année » en France!!).

Le premier de l’an, déjà, j’ai été malade. Ensuite, nous avons loué un scooter pour faire un tour plus approfondi de l’île. Nous avons visité des plages paradisiaques, bravant les chemins plus cabossés les uns que les autres. Et puis, nous sommes tombés en panne (heureusement, ce fut en fin de journée). Des jeunes indonésiens se sont arrêtés et se sont efforcés de nous faire redémarrer, puis ils se sont rendus à l’évidence, ça ne redémarrerait pas! Ils ont alors proposé de nous ramener au port, contre rémunération (oui, définitivement, tout se paie). Ce à quoi nous avons répondu que nous trouverons bien quelqu’un pour nous déposer rapidement, ils n’y croyaient pas, et pourtant, 2 minutes plus tard, j’ai arrêté trois blancs qui passaient avec trois scooters; ces jeunes hollandais ont bien entendu très gentiment et joyeusement accepté de nous ramener à bon port, bien que ce ne fut pas du tout dans leur direction. Cela me rappelle que ce fut la deuxième fois que nous tombions en panne! La première était à Kuta, où nous sommes tombés en panne sèche d’essence, et là encore, un indonésien avait proposé son aide contre de l’argent, et où, étonnamment, un blanc s’était arrêté et a pris beaucoup de son temps pour nous remettre en route… Il est triste de se dire qu’il faut compter sur les autres occidentaux pour se sortir (gratuitement) du pétrin en Indonésie.

Le mont Batur sur Bali

Le mont Batur sur Bali

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"Secret beach" La plage secrète!

« Secret beach » La plage secrète!

Un pot de thé à 1 euro m'a permis l'accès à cette piscine à débordement…

Un pot de thé à 1 euro m’a permis l’accès à cette piscine à débordement…

"Blue Lagoon" -> Le lagon bleu

« Blue Lagoon » -> Le lagon bleu

Constatez la météo agitée

Constatez la météo agitée

Et là c'est la couches de couleur qui m'ont subjuguées!

Et là ce sont les couches de couleurs qui m’ont subjuguées!

Robinson sur son rondin :-)

Robinson sur son rondin 🙂

Nous étions le 2 janvier quand nous avons finalement pu faire cette excursion en bateau avec notre Capitaine Coco (c’est vraiment le nom que s’est donné cet Indonésien)! Effectivement, ça valait le coup, des fonds marins magnifiques (bien qu’à certains moments nous avons du nous débattre avec les déchets….), des coraux pleins de vie, et même si il n’y avait pas de « gros » animaux, ça nous a tellement plu que nous y sommes retournés le lendemain! Nous étions avec quelques occidentaux qui pratiquent l’apnée, c’était impressionnant à voir, et ça nous a donné l’occasion de nous entraîner et d’en apprendre encore un peu plus sur la discipline! Malheureusement, la mer était très agitée pendant notre passage sur Nusa Lembongan, les vagues puissantes nous ont pas mal secoués, refroidis aussi (ça caillait!) et nous ont surtout empêchés d’aller au coin des raies manta… Déception! Mais nous aurons essayé tout notre possible. Nous quittons donc l’île l’après midi du 3 janvier, après une autre excursion infructueuse.

Et on dépressurise les oreilles!

Et on dépressurise les oreilles!

Il fait coucou le plongeur en apnée!

Il fait coucou le plongeur en apnée!

Comme des poissons dans l'eau

Comme des poissons dans l’eau 🙂

Nous arrivons au port dans la ville de Sanur, n’ayant pas grand chose à faire (nous avons déjà fait le tour de Bali prévu), nous décidons de rester là bas pour aller voir Antoine chez lui le lendemain après midi, avant de prendre un bus pour Kuta dans la soirée. Nous avons dégusté de nombreux fruits exotiques dans la villa d’Antoine (ils appellent tout rapidement une villa, disons que c’est tout de même une jolie petite maison, mais ça n’a pas la taille de notre notion de villa!) en discutant de sujets variés! Le soir nous avons donc pris le bus pour Kuta, et prévu de retourner dans l’hôtel où nous étions la dernière fois, car nous y avions laissé la grosse valise de Kilian (qui n’était vraiment pas pratique du tout pour faire du voyage itinérant!!). L’hôtel était complet quand nous sommes arrivés, mais nous nous sommes fait indiqué une autre adresse, juste derrière celle ci, où, pour moins cher, nous avions un énorme parc ainsi que, grand luxe et première, une piscine!! Je ne pourrais donc faire de grands discours sur les trois derniers jours passés à Kuta à attendre notre vol pour l’Australie, ils ont été occupés à lézarder à l’ombre de la plage (on a retenu notre leçon de la dernière session bronzage de Kuta!), à faire du surf malgré les vagues de mauvaise qualité de ces jours là pour Kilian (la liaison en bateau express pour les îles Gili a été interrompue pendant plusieurs jours, cela du à la mauvaise météo!), à traîner dans la piscine, et à discuter avec les diverses personnes rencontrées dans notre hôtel: que ce soit un néo-zélandais à l’accent périlleux et au style de vie quelque peu junkie, ou encore deux commerçants français venus faire le stock de marchandise en Indonésie et en Thaïlande (l’un d’entre eux s’était fait volé toutes ses affaires dans son précédent hôtel, sans aucune marque d’effraction; le vol a donc été causé par un membre de l’équipe de l’hôtel, mais il n’y a malheureusement aucun moyen de le prouver… Un ami du néo-zélandais nous a aussi rapporté s’être fait attaqué par trois indonésien alors qu’il retirait de l’argent à un distributeur, ou encore un acte de corruption flagrant de la part d’un policier qui lui a demandé plusieurs centaines de rupiahs pour le laisser passer, …).

Le soir du 7 janvier, après une bière avec les commerçants, nous sommes partis pour l’aéroport. Il a été bien moins dur de quitter l’Indonésie que cela l’a été pour les autres destinations, vous l’aurez compris! Nous avons tout de même bien profité du coup peu élevé de la vie que nous offrait ce pays, bien conscient que ce ne serait pas la même histoire en « monde développé »! Nous prenions l’avion à 00h30, arrivée prévue à Perth à 4h10 du matin, même fuseau horaire. Pendant ce temps là, la France était entrain d’être bouleversée…

 

Lombok la sauvage et retour à l’agitée Bali

Le trajet de Kuta Bali vers Lombok fut une épopée. A l’hôtel, on nous proposait une voiture jusqu’au ferry pour 200 000 rupiahs (150 000 rupiahs sont égales à 10 euros), « oulala mais c’est cher » nous disons nous, bien au courant que ce genre de transports sont sur-taxés et qu’en y allant en transports en commun, nous économiserons à coup sûr. Mais comme je le disais à la fin de l’article précédent, ceci n’est pas vrai pour l’Indonésie… Je passe les détails de la grosse galère (taxi car pas de bus comme par hasard, bouchons, fêtes sur la route à n’en plus finir car en Indonésie environ un jour sur deux est férié), qui nous a fait atterrir dans un port où nous étions seuls au monde et lessivés par la mousson, la nouvelle galère pour en sortir, la belle arnaque dans la voiture où comme par hasard nous avons rencontré un organisateur d’excursion pour le volcan que nous avions prévu de faire… Entubés de 500 000 rupiahs environ chacun, nous nous lancions dans le trek de trois jours du Volcan Rinjani dès le lendemain matin. OUF. Vous comprendrez peut être l’état de lassitude que toutes ces déconvenues nous a amené, peut être pas, je me dis souvent qu’il faut relativiser, car nous ne parlons que d’argent, et qu’au delà de ça, encore une fois, les paysages sont splendides et nous avons de la chance d’être là où nous sommes. Amen. Mais ce n’est pas aussi simple au quotidien, malheureusement! Nous sommes donc le vendredi 19 quand nous faisons connaissance de notre groupe de randonnée, de 11 personnes! Tous à peu près du même âge, nous avons eu, pour le coup, de la chance de faire cette excursion tous ensemble, dans la bonne humeur et l’entraide quand le temps se gâtait ou que certains manquaient de souffle. Pour la petite anecdote, un des anglais (sur les 3 de notre groupe) vivait l’an dernier à Birmingham, dans la rue juste derrière la mienne… Le monde est vraiment un petit endroit, n’est ce pas?… La première journée s’est déroulée en 6h de marche, avec une énoooorme averse pendant le pause déjeuner (nous étions heureusement abrités à ce moment là par un petit toit de tôle), la baisse des température nous a au départ inquiété, ça ne sonnait pas fort pour un volcan soit disant praticable pendant la saison des pluies. Mais bien heureusement, nous n’avons plus eu à subir une si forte perturbation par la suite. (Et le volcan a été déclaré impraticable le jour de la fin de notre trek, eh!) Nous avons même eu droit à un rayon de soleil quand nous sommes arrivés au premier campement

Un de mes plus beaux paysages

Un de mes plus beaux paysages

A l'horizon, les îles, et l'océan qui se fond avec le ciel

A l’horizon, les îles, et l’océan qui se fond avec le ciel

Le lendemain, après une matinée de marche tranquille avec arrêt dans les sources d’eau chaude, nous avons eu une après midi… Sportive! Une ascension très ardue pendant « seulement » 3h, dans la brume aux averses intermittentes, je dirais que ce fut le bout le moins agréable, bien que court, nous étions vraiment tous contents d’atteindre le campement en milieu d’après midi. Là haut, nous sommes parvenus à faire un feu pour nous réchauffer (ce à quoi nous avions échoué la veille, une petite victoire et un gros baume au coeur!).

Ca commençait comme une très bonne matinée, n'est ce pas?

Ca commençait comme une très bonne matinée, n’est ce pas?

Les couleurs des sources

Les couleurs des sources

Trop faciiiile

Trop faciiiile

Déjà récompensés d'un moindre effort!

Déjà récompensés d’un moindre effort!

La chaleur humaine, autour d'un feu.

La chaleur humaine, autour d’un feu.

Nous avons mangé très tôt et nous sommes couchés à 19h: le lever pour le sommet était fixé à 2h du matin! Un verre de thé et quelques biscuits avant d’enfiler la frontale et toutes les couches de vêtements possibles, et nous étions partis! Un premier tronçon d’un peu moins d’une heure « difficile », puis 2h30 d’un sentier « un peu moins difficile » pour finir avec l’ultime ascension d’une heure (dixit notre guide). Il faut s’imaginer qu’en Indonésie, ils ne raisonnent pas comme par chez nous, où nous enchaînons les petites boucles afin d’avoir un dénivelé progressif; chez eux, c’est tout droit! La pente n’est pas en soi un élément insurmontable, mais ce qui a rendu les choses vraiment pénible c’est le terrain: les deux parties « difficiles » se font sur des cendres. En gros, nous faisions 3 pas, pour en redescendre de 4 (ça tire dans les cuisses!!). L’effort ne fut pas sans récompense, tout le groupe s’est retrouvé au sommet pour une magnifique vue sur tout Lombok, les iles Gili et les volcans de Bali. La descente en courant fut lieu de photos et de franches rigolades, tellement fiers de nous nous étions! Noël approchant, nous avons eu des discussions sur les spécialités festives de chacun de nos pays, Maman, sache que j’ai vanté tes escargots jusqu’en Indonésie, que Papa fait les meilleures noix de Saint Jacques et que rien ne vaut les spätzles de ma Mamie!

Woupi woupi!

Woupi woupi!

Une belle photo de notre joli groupe!

Une belle photo de notre joli groupe!

L'ombre triangulaire, c'est l'ombre du volcan, impressionnant, non?!!

L’ombre triangulaire, c’est l’ombre du volcan, impressionnant, non?!!

Les plus beaux levés de soleil sont ceux aux sommets des montagnes

Les plus beaux levés de soleil sont ceux aux sommets des montagnes

Vous voyez la crête? C'est le chemin qu'on s'est avalé en pleine nuit!

Vous voyez la crête? C’est le chemin qu’on s’est avalé en pleine nuit!

Je pourrais vous mettre tellement plus de photos...

Je pourrais vous mettre tellement plus de photos…

Mention spéciale pour l’Indonésie: le Rinjani est un parc national, dont l’entrée revient très chère pour les touristes en comparaison des prix du pays. On vous donne à l’entrée une petite étiquette à accrocher à votre sac disant grosso modo « Ne laissez que vos empreintes de pas, ne prenez que des photos et n’utilisez que l’air frais »… Il est malheureux de constater que cet argent n’est visiblement pas utilisé pour la préservation du site qui ressemble à s’y méprendre à de nombreux endroits à une décharge publique.

Berk

Berk

Et re berk

Et re berk

Et malheureusement, ce n’est pas majoritairement du aux touristes (je pense qu’ils existent encore des cochons tout de même!) mais bien aux porteurs et aux guides (vu et confirmé) qui ne respectent ni leur emploi, ni leur beau pays. Il faut donc se rendre à l’évidence, l’argent du tourisme enrichi les agences plutôt que de parvenir à ces locaux qui n’ont pas l’emploi le plus facile du monde (euphémisme) ou simplement de développer un peu plus le pays. Cette pensée s’est vue confirmée quand notre guide, à la fin de notre trek, nous a demandé un pourboire à prix fixe pour les porteurs. Au delà du fait qu’un pourboire est censé être un acte volontaire et libre, cette démarche traduit bien un besoin d’augmenter leurs revenus par quelque moyen possible. C’est tout un système de corruption et d’inégalités qui est illustré ici, triste réalité Indonésienne. La prochaine étape de notre voyage fut les îles Gili, au nombre de trois. Nous décidons de suivre deux hollandaises de notre groupe de trekking sur Gili Air, l’île « moyenne », à priori ni trop touristique, ni trop calme. Effectivement, cette île fut un très bon compromis. Nous n’avons malheureusement pas de photos pour vous montrer les plages paradisiaques, sorties masque et tubas obligent (je ne me risque pas à laisser mon appareil photo sur la plage pendant que nous faisons des bulles avec les poissons 😉 )… Ces îles sont très réputées pour leurs fonds marins… Hélas, ce fut encore une petite déception pour nous (on sonne très exigeants comme ça, mais attendez la suite!), pas tellement pour la faune (on a tout de même vu une tortue!) mais plutôt pour la flore… Les indonésiens ne prennent pas en compte la pérennité de leurs ressources, c’est ainsi que des fonds marins magnifiques ont été ruinés par la pêche à la bombe, une méthode très simple et destructrice pour récupérer un maximum de poisson. Le profit, toujours le profit. Dégoutant, mais je me demande parfois si nous sommes trop intolérants ou si cela se vaut tout de même bien d’être révoltant. Les paysages restent paradisiaques à l’oeil, mais mettez l’orteil dans l’eau et vous constatez le cimetière de coraux qui git à vos pieds. Kilian est allé faire une plongée, pour voir plus loin, mais malheureusement, même constat. C’est toujours un peu comme ça dans ce pays, on vous sort un énorme bout de gâteau, mais vous vous rendez compte qu’en dessous il a été mangé par les vers… Disons que si l’on reste dans une quelconque infrastructure construite pour le tourisme (et il y en a des tas, presque que ça), l’Indonésie est un endroit magnifique et très abordable, mais il suffit de faire littéralement deux mètres pour découvrir une montagne de déchets, un lieu de gaspillage, ou encore un trafic à vous boucher les poumons. C’est donc un voyage qui nous apporte énormément de sentiments ambivalents, et je ne sais jamais sur quel pied danser. Ceci dit, je pense que nous avons aussi bien apprécié cette étape car nous avons réussi à marchander un bungalow très confortable pour un prix correct, avec aloe vera à foison dans le jardin pour soigner nos coups de soleil (la journée de surf à Kuta nous aura laissé des séquelles que nous avons trainé pendant deux semaines… Kilian avait des airs de lépreux, les hollandaises en ont tiré quelques bonnes blagues!). Pour Noël, nous sommes allés sur Gili Trawangan, la plus grosse des îles, très réputée pour ses fêtes. Nos amis suisses de Java étaient déjà sur place, c’était donc une très bonne occasion de fêter avec des têtes connues et appréciées! De plus, les hollandaises se rendaient là bas également, dans une villa qu’elles s’étaient louée pour l’occasion; petit cadeau de Noël d’elles mêmes à elles mêmes; et cadeau pour nous aussi puisque nous avons pu passer l’après midi dans leur piscine privée 😉 !

Une plage de Gili Trawangan

Une plage de Gili Trawangan

Nos amis suisses et Marine

Nos amis suisses et Marine

Les adorables hollandaises devant leur villa

Les adorables hollandaises devant leur villa

Le 24 au soir nous avons fêté Noël tous ensemble dans un restaurant, le lendemain ce fut la fête dans l’estomac de Kilian… Rien ne vaut les bons plats de Maman 😉 ! C’est donc avec un Kiki très mal au point que nous avons pris le bateau pour revenir sur Bali! Et comme pour nous dire que la vie marine surpasse la bêtise de l’être humain, des dauphins ont salués notre passage! Les îles si plébiscitées ont été d’un intérêt limité à nos yeux, contrairement à notre prochain arrêt: Amed. Une petite ville sur la côte nord est de Bali, pas très fréquentée, mais qui nous a montré de très beaux fonds marins, sur toile de sable noir (dues à l’activité volcanique du mont Agung tout proche). Bien qu’un peu tristes d’avoir laissé nos camarades de voyage, nous y avons passé trois jours avec un couple de français rencontrés sur le bateau, appréciant le calme et la beauté du lieu, en snorkeling ou en plongée pour Kilian. Ce coin est connu pour ces épaves de la seconde guerre mondiale, qui forment maintenant une très grosse maison à pleins de poissons et de coraux, là encore, ça faisait plaisir de voir comment la nature reprend ses droits! J’arrête cet article au 26 décembre, date à laquelle nous sommes partis pour Ubud. C’est aussi la date du Noël familial chez moi, que je n’avais jamais loupé jusqu’ici. J’ai eu une très grosse pensée pour toute ma famille, mais aussi pour celle de Kilian (que nous avons eu la chance d’apercevoir rapidement sur skype, malgré une connexion… Inqualifiable!) et pour nos amis. Il était un peu triste d’être loin de vous tous pour ces fêtes, il faut le dire, mais nous apprécierons d’autant plus le Noël 2015!

Do you speak bahasa indonesia? – Java/Bali

Si vous avez bien suivi, vous aurez compris que nous sommes désormais en Indonésie. Voulant économiser sur le trajet, nous avons pris un premier vol Hong Kong – Kuala Lumpur (en Malaisie, ça suit niveau géographie?) à 20h50, arrivant à 00h50 heure locale. Le vol KL – Jakarta étant à 7h, nous savions que nous allions passer une sale nuit…

Qu'il est bon de dormir sur la moquette!

Qu’il est bon de dormir sur la moquette!

C’est ainsi que nous avons atterri quelque peu hagard dans la capitale Indonésienne, qui se trouve sur l’île de Java. L’Indonésie se compose plus de 17 000 îles, dont certaines encore inexplorées. Nous en avons à priori uniquement 4 au programme, qu’on se le dise! En effet, la majeur partie du tourisme se regroupe sur les îles de Java, Bali (of course) et Lombok. Certains s’aventurent sur Sumatra ou Sulawesi, nous allons tenter une percée vers Komodo (oui, du même nom que les dragons du Komodo… Dangereusement tentant!).

Ici, il faut payer en milliers...

Ici, il faut payer en milliers…

L’arrivée à Jakarta est plus ou moins un passage obligé, bien qu’il n’y ai absolument rien à faire dans cette grande ville grise. C’est pour cela que nous nous sommes directement dirigés vers la gare de trains. Notre objectif était de nous rendre à l’Est, région plus attrayante de par ses temples et ses volcans. Il faut savoir que, bien que ce ne soit qu’une île, Java est impressionnament vaste. Il n’y avait plus de train pour nous rendre à Yogyakarta, nous avons donc décidé de faire étape à Bandung, ville d’où est originaire Wardi, notre ami indonésien rencontré en Thaïlande. Malheureusement, Wardi rentre en Indonésie 3 jours après notre passage dans la ville. Néanmoins, il nous a mis en contact avec plusieurs de ses amis. C’est ainsi qu’à la dernière minute, il a contacté Maha, jeune indonésienne de 27 ans, qui est venue nous récupérer à la gare, sans nous connaître. Elle nous a ensuite baladé dans Bandung, insistant pour aller boire une bière, malgré son voile et son statut de femme mariée. Elle a simplement demandé à ce que sa bière soit versée dans un gobelet (plus discret). Elle nous a fait une drôle d’impression, avec son passé de mannequin, le fait qu’elle se soit mariée il y a 1 an et demi (et qu’elle parlait du fait d’avoir un mari comme d’un drame, mais semblait malgré tout heureuse de sa position), sa décision de porter le voile datant d’à peine 3 mois car « il était temps »… Autant d’éléments un peu déstabilisant qui n’ont néanmoins pas entaché la gratitude que nous lui avons porté. Elle nous a emmené manger, invité chez elle, puis déposé dans un hôtel, toujours avec beaucoup de soucis pour notre sort. Elle a illuminé notre premier jour indonésien et reste un souvenir très contrasté vis à vis des indonésiens auxquels nous avons eu affaire par la suite…

Le lendemain, nous avons passé une majeure partie de notre journée dans le train, les distances sont, je le rappelle, conséquentes. Nous nous sommes installés dans un losmen (terme indonésien pour désigner les auberges bon marché) et avons organisé notre journée du lendemain à l’office de tourisme climatisé à 15 degrés. Ceci, ajouté à la clim du train et la nuit dans l’aéroport de KL, également affreusement climatisé, m’a amené un rhume carabiné qui aura compliqué ce début d’aventure.

Le pull pour l'intérieur du train, quand le soleil tape à 35 degrés dehors

Le pull pour l’intérieur du train, quand le soleil tape à 35 degrés dehors

Jeudi matin, nous sommes partis très tôt pour la visite de deux grands sites javanais: les temples de Borobudur (le plus grand monument bouddhique du monde) et de Prambanan. Ces deux sites aux origines bouddhistes/hindous ont tranchés avec l’ambiance globalement islamique qui s’est installée entre temps à Java. Nous avons du faire ces visites avec une pluie intermittente, mais cela a apporté une ambiance mystique qui m’a beaucoup plue! Le site de Prambanan est, je crois, l’un des plus beaux que j’ai eu l’occasion de voir, à vous de juger!

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Lors de cette excursion, nous avons fait la connaissance de trois suisses partis pour un tour du monde de 6 mois. Nos chemins se sont séparés rapidement à la fin de celle ci, mais ils allaient se recroiser très vite…

Nous avions prévu d’effectuer l’ascension du volcan Merapi de nuit ce même jour (départ à 22h, pas de repos avant 10h du matin le jour d’après) mais les trombes de pluie qui se sont abattues tout au long de l’après midi ainsi que les symptômes de mon rhume qui était à leurs apogée nous ont dissuadés… Et je crois que nous avons bien fait!

Saison des pluies oblige...

Saison des pluies oblige…

Nous sommes partis le vendredi matin vers une nouvelle étape: Probolinggo. Cette ville est le point de départ pour l’ascension du volcan Bromo. Kilian fut dégouté de voir que le temps se dégageait alors que nous étions dans les transports. Il faut dire que la journée de la veille, passée à l’intérieur à se demander ce que l’on pourrait bien faire pendant la saison des pluies qui nous montrait son visage le plus hostile, nous avait beaucoup inquiétée. La décision d’aller de l’avant, éclairée par un soleil plus clément nous a un peu rassuré.

Du train, encore du train, depuis que nous étions arrivés, nous n’avions pas fait grand chose d’autre. Heureusement, ça n’allait pas durer! Une fois arrivés à la gare, il a fallu trouver un moyen de se rapprocher du site du volcan. Le train, ayant pris 2h de retard, nous a fait arriver après la fin des transports en commun. Il a fallu se battre avec tous les rabatteurs de taxis et autres bemos (sorte de petite camionnette). Nous étions presque partis pour compléter un van déjà réservé par d’autres touristes (les bénéfices auraient été totalement dans la poche de notre intermédiaire), qu’un autre train de Yogyakarta arriva, amenant les Suisses dont je vous parlais plus tôt, ainsi qu’une basque nommée Marine. Nous étions donc 6, assez pour organiser des transports à partager à moindre frais. Je vous passe les détails, les arnaques et autres mensonges de la part des rabatteurs de agences qui nous ont tous beaucoup fatigués. Nous sommes finalement arrivés au dernier village près du volcan aux alentours des 22h, dans une météo très brumeuse qui ne donnait pas cher de la visibilité du lendemain. Mais finalement, après la pluie, vient le beau temps, nous avons eu droit à une vue magnifique.

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Mickaël en sand ski improvisé!

Après que Kilian a trainé (oui, il n’y a pas de subjonctif 😛 !!) la petite troupe dans quelques kilomètres de marche supplémentaires, nous avons pris la route du Kawah Ijen. Un routard presque oublié pour nous, un porte monnaie presque perdu pour les Suisses, pour finalement nous retrouver tous, encore une fois, dans le même hôtel; merci le hasard!

L’excursion au Kawah Ijen est une expérience en soi, et elle nous a tous marquée. Sur le chemin aller, nous évitions un peu facilement les porteurs de souffre qui voulaient nous vendre des souvenirs ou demander de l’argent pour prendre des photos. Après la décente en enfer qu’ils doivent pratiquer deux fois par jours, nous avons été disons, plus emphatiques… En effet, ces porteurs descendent dans le cratère du volcan pour récupérer des blocs de souffre pour lesquels ils sont payés au poids. Ils transportent donc en moyenne entre 70 et 90 kilos, par trajet, sur une épaule. Comme tous les porteurs que nous avons pu voir en Asie, ils font ce trajet en tongs; et ici d’autant plus sans protection pour leurs voies respiratoires (nous portions un foulard humidifié sur le visage sur les conseils de ces mêmes porteurs qui n’en font rien, faute de moyen ou de conscience?). Nous avons tous souffert des vapeurs de souffre, qui sont désagréable au possible pendant un effort physique. Le pire a été au fond du cratère, quand nous nous sommes fait enfermé dans un nuage dense qui ne voulait pas passer, nous forçant à nous décider à courir pour chercher de l’oxygène.

A l'aller, les porteurs qui redescendent du volcan

A l’aller, les porteurs qui redescendent du volcan

La pesée, près de la sortie du cratère

La pesée, près de la sortie du cratère

Leur petite facture pour se faire payer

Leur petite facture pour se faire payer

Attention, temps couvert et odeur d'oeuf pourri!

Attention, temps couvert et odeur d’oeuf pourri!

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Ensuite, après avoir passé une journée entière dans les transports, nous avons séparé nos groupes, partant uniquement avec Marine vers Kuta, dans le sud de Bali tandis que les Suisses partaient pour Ubud.

L'attroupement de TukTuk!

L’attroupement de TukTuk!

Kuta fait partie des villes qui bordent la côte. Au départ séparées de quelques kilomètres les unes des autres, l’expansion touristique a finalement créée une côte totalement urbaine. Certaines zones sont néanmoins plus préservées, ou plus calmes. Ce n’est pas le cas de la zone de Kuta, destination favorite des australiens (c’est un peu leurs îles cannaries!). Echoppes, bars et discothèques s’enchaînent. Mais également de grand spots de surf, auquel je me suis essayée pour la première fois!

Le coucher de soleil sur Kuta Beach

Le coucher de soleil sur Kuta Beach

Un peu plus loin, une presque île est mondialement renommée pour la même activité. Les surfeurs descendent à pied de falaise pour se jeter dans les vagues, tandis que les non initiés que nous sommes les admirent perchés sur les rochers.

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Les surfeurs, prêts à affronter les vagues!

Les surfeurs, prêts à affronter les vagues!

Nous avions lu partout que le site du fameux volcan Rinjani, situé sur l’île de Lombok, fermait à partir de janvier pour cause de saison des pluies. C’est ainsi que nous avons seulement rapidement traversé Bali, avec le plan d’y retourner ensuite, pour nous diriger en priorité vers la sauvage Lombok…

A la relecture de cet article, avant de pouvoir ENFIN le publier, Kilian me rappelle tout l’énervement que nous a inspiré l’Indonésie… Les arnaques, les prix exorbitants, les gens qui savent clairement qu’ils vont vous soutirer beaucoup d’argent et que vous n’avez pas le choix… Nous n’étions pas habitués à ça dans nos précédents voyages, où nous avions toujours le choix de l’option que nous voulions prendre (plus chère et plus confortable, ou endurer un trajet moins agréable pour quelques centimes); ici nous nous sommes vu énormément bloqués, démunis, et triste de la méfiance envers les gens que cela nous a amené. Il ne faut pas faire des généralités sur la population Indonésienne, mais malheureusement nos rencontres ont bien entachées la perception de ce pays pourtant magnifique.

A bientôt pour la suite! Cet article s’achève au 18 décembre…!